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Après l'effort, le réconfort
19 mars 2014

Une leçon de confiance en soi !

Une vraie leçon de confiance en soi à partager !

"Un professeur tend un billet de 20 € et demande à ses élèves :« Qui aimerait avoir ce billet ? » Les mains se lèvent.

Il chiffonne ce billet et demande : « Vous le voulez toujours ? » Les mains se lèvent encore.

Il jette le billet froissé par terre, saute dessus à pieds joints et dit : « Vous le voulez toujours ? » Et encore, les étudiants lèvent leurs mains.
Il leur dit alors : "Mes amis, vous venez d'apprendre une leçon ! Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours, car sa valeur n'a pas changé. Il vaut toujours 20 €.

Plusieurs fois dans votre vie, vous serez froissés, rejetés par les gens et les événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien, mais votre valeur n'aura pas changé aux yeux des personnes qui vous aiment vraiment. Même les jours où nous sommes moins à notre meilleur, notre valeur reste la même."

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14 mars 2014

Il y a comme un malaise !

Ben, faut faire de la pub pour le métier d’enseignant ? Je croyais pourtant que c’était un métier de feignasses privilégiées , une planque quoi ! Ah ben non, finalement.
Sinon j’ai regardé qques vidéos ( je les découvre avec cet article), en particulier 3 dont les acteurs jouent le rôle de professeurs des écoles. La première dit qu’elle organise plein de sorties avec ses élèves, ça fait comme des « petits voyages » : super, bravo, vive l’école transformée en centre aéré ! La deuxième se prend pour Mère Térésa et veut sauver un maximum d’élèves : cette actrice fait passer le faux message qu’enseigner est une vocation ; c’est faux, c’est un métier.
Seul le troisième « collègue » parle de l’écrit, de l’argumentation. Bref, c’est le seul à avoir un point de vue d’intellectuel qu’il est. Et, comme par hasard, c’est un homme. Mais alors vraiment, c’est le hasard...
Un beau ramassis de clichés tout ça.

Cette série de spots, bien que mensongère pour les raisons évoquées par Monsieur Samovar, est aussi sincère en ce qu’elle montre clairement quels candidats l’Institution, je veux dire ses têtes pensantes, veut attirer vers ses concours de recrutement et à quoi doit ressembler un cours à l’école : un enseignant qui ne dispense aucun savoir mais sait mettre en activité des gamins (si possible électroniquement équipés) qui vont prendre du plaisir « avec les yeux qui brillent » et, surtout, vont gagner en confiance en eux-mêmes.
On peut se demander dès lors pourquoi les concours mettent autant l’accent sur les savoirs universitaires quand les principales qualités requises ont plus à voir avec la gentillesse et la proximité affective qu’avec l’érudition et la réflexion.
Et, si l’on veut se faire peur, on peut aussi se demander quel genre d’individus un enseignement dispensé sur ces bases produira.

Je ne reconnais pas mon métier dans les spots pour recruter des profs

Monsieur Samovar
Monsieur Samovar | Prof de collège
http://rue89.nouvelobs.com/2014/03/03/reconnais-metier-les-spots-recruter-profs-250345#comments-start

Je ne sais pas vous, mais ces séries de spots publicitaires destinés à faire la promotion du métier d’enseignant m’étaient passées sous le nez. Je vous en passe quelques extraits, attention, il y a du niveau.

C’est par ici.

Par là...

Et là (attention, celle-là est collector)...

(Je signale par loyauté que le dernier extrait date d’il y a un an)

Et ça n’est qu’un échantillon.

Oui, je sais, je ne suis jamais content

Making of
Parfois, l’auteur du blog Monsieur Samovar (« Je serre l’Education nationale et c’est ma joie ») exprime le désir de voir ses réflexions publiées sur Rue89. C’est avec grand plaisir que nous accédons à ses désirs. Blandine Grosjean

Les amis, je savais que le recrutement dans le corps enseignant devenait de plus en plus difficile mais pour qu’on en arrive à ça, je serais vraiment curieux de connaître les chiffres du déficit de candidats au Capes.

Oui, je sais, je ne suis jamais content, pour une fois que l’Education nationale prend les choses en main et tente de se lancer dans la bataille de la communication, en présentant les profs sous une lumière positive, pourquoi est-ce que je me trouve encore à chouiner ?

Pour une simple et bonne raison : ces pastilles vidéo véhiculent les clichés les plus éculés et mensongers sur la profession. Je m’explique.

Les codes de la publicité

On passera rapidement sur la mise en scène qui provoquerait une crise de diabète chez un Petit Poney : couleurs pastels, bande-son mignonnette à base de clochettes et de sifflements et sourires dignes de représentants de la secte la plus proche. M’est avis que ce n’est pas tout à fait l’ambiance qui règne le lundi matin à 8 heures dans la salle A 108 quand débarque une classe de cinquième.

On alterne entre des plans face caméra et de fausses images volées avant le tournage, ah ah ah, qu’est-ce qu’on rigole, vous voyez que les profs n’occupent pas leur temps à hurler sur leurs interlocuteurs, les yeux exorbités.

Ceci dit, je comprends qu’il faille sacrifier aux codes de la publicité et qu’un public un brin averti ne se laissera pas prendre (je sais, ma naïveté n’a pas de bornes).

Que c’est pittoresque un tracteur !

Non, ce qui me révulse, c’est le contenu des discours. La plupart de ces petits spots se concentrent sur des anecdotes marrantes du métier qui font passer les profs, au mieux pour de gentils rêveurs, au pire pour des émules de Nathalie Kosciusko-Morizet, totalement détachés des réalités concrètes : que c’est pittoresque, cette campagne où les parents vont chercher leurs enfants en tracteurs ! (Et il est de notoriété publique que tous les actifs adorent muter dans une région dont ils ne connaissent rien, où ils n’ont aucune attache, pour débuter leur carrière.)

Les profs sont encore une fois présentés comme des animateurs, des originaux qui trouvent des « trucs » pour intéresser leurs élèves à leur cours.

« N’où qu’il était le sujet de la phrase les n’enfant ? Hein ? N’attention qu’il peut n’y avoir une reprise pronominale, ho ho ho ! »

Histoire d’éviter le lynchage immédiat, je tiens à préciser qu’il s’agit évidemment d’une part importante de notre boulot : l’époque de la leçon écrite au tableau noir dans un silence religieux est définitivement révolue, parfois au grand dam de certains. Faire preuve d’une pédagogie innovante est un atout de poids, et ce sont les heures où l’on met vraiment en scène la pièce de théâtre que l’on étudie, où l’on rencontre un auteur, où l’on participe à une compétition sportive qui resteront dans les mémoires d’élèves. Cela je le reconnais totalement.

Mais ce n’est pas l’essentiel pour un prof.

Ce que je fais avant mon cours de grammaire

Etre enseignant est un travail exigeant avant tout. L’une de mes collègues (la plus géniale de l’histoire de la création) a plusieurs fois eu cette phrase :

« L’attention des élèves passe par la rigueur du professeur. »

Et il n’y a pas à sortir de là.

Notre métier, notre mission en tant qu’employés de l’Etat consiste avant tout à faire passer des connaissances à nos élèves. Et ces connaissances doivent, de notre côté, être parfaitement acquises. Je ne me lance pas dans un seul cours de grammaire sans avoir auparavant relu les notions que je vais aborder, vérifié les exceptions et les pièges. Je dois être capable de citer de mémoire les extraits importants des œuvres que nous étudions en cours, œuvres d’auteurs dont je connais les grandes lignes de la biographie.

Si des passerelles existent entre l’enseignement au collège, au lycée et en classe préparatoire, si le Caps s’obtient à bac +5, il y a une raison. Les professeurs sont riches de connaissances nombreuses et précises, qu’ils se doivent d’entretenir. Et ce point n’est jamais ou presque mis en avant dans les campagnes de recrutement.

On ne filme pas les gammes avant le concert

Dès lors, comment s’étonner que le boulot de prof peine à être considéré avec sérieux par certaines instances ? L’image donnée au public du prof contemporain est celle du gentil pédago, passionné par son propre nombril, qui organise des débats dans sa classe, réalise de grandes cartes colorées ou fait chanter tout un collège sur l’air de la « Cup Song ». Bien sûr, tout cela contribue souvent à un meilleur apprentissage des élèves et permet de raccrocher ceux qui se révoltent face à un système scolaire trop rigide. Mais il s’agit de la surface.

Le résultat final – qui, lui, s’appuie sur un travail minutieux, laborieux souvent, et nécessite une érudition importante – semble tellement fluide, tellement aisé à obtenir… ce doit être facile ! Alors pourquoi les théorèmes si compliqués à retenir, les dossiers d’histoire qui nécessitent plusieurs heures de travail, les bouquins de plus de 200 pages à lire ?

Alors bien sûr, expliquer que pendant les vacances, le prof aussi a bossé, qu’il s’est envoyé des ouvrages théoriques sur l’écriture romanesque, qu’il a traduit des bouts d’un bouquin qu’on fait étudier en français à des mômes pour mieux en saisir le rythme, qu’il a revu les points les plus obscurs de la conjugaison pronominale, c’est moyennement télégénique. Mais c’est ça, la réalité du boulot. On ne filmera jamais les gammes d’une concertiste ou les exercices à la barre d’un danseur classique. Mais peut-être que finalement, ce pourrait être l’une des pistes à explorer pour enrayer l’hémorragie actuelle de la vocation enseignante. Mettre l’accent sur l’exigence de la profession.

Nous sommes avant tout des érudits

Etre prof est un défi. C’est un travail qui nécessite des connaissances d’une solidité à toute épreuve, un enthousiasme débordant, une créativité dingue. Il est essentiel de maîtriser la pédagogie, les relations humaines et de ne pas compter ses heures. Rares sont les classes qui maintiendront une attention et des résultats constants toute l’année, imaginaire est l’établissement qui ne connaît aucun problème. Nous ne sommes pas des Géo Trouvetou du savoir, des inventeurs de bidules à apprendre. Nous sommes avant tout – toute modestie laissée de côté – des érudits, et c’est par cette érudition que nous inventons des cours de qualité.

Oui je sais, dit comme ça, la description du métier a de troublantes ressemblances avec celle de la Légion étrangère.

Cependant je persiste à croire que la revalorisation du boulot passe par là. Par la prise de conscience des jeunes profs qu’ils s’engagent dans une profession difficile et prenante. Et par celle du grand public que nous sommes des spécialistes de notre domaine, que nous apportons un savoir patiemment construit et entretenu avec soin à des enfants. A travers des films, des expositions, des interventions extérieures, bien entendu.

Mais toujours avec exigence.

 

  • Cyanure
    Cyanure
    Rien

    Jolie propagande .... Hahahha, effectivement Cécile, la prof de physique ravie d´être mutée à Trifouillis-les-Oies est géniale.
    C´est le principe de la propagande : omettre les aspects négatifs et présenter des vidéos avec des décors brillants et des gens souriants...
    Enfin, si ça peut donner envie à quelques jeunes de devenir prof, pourquoi pas ;)
    Parce qu´il va en falloir, des profs, à l´avenir.

  • os tia
    os tia
    saboté

    ouaaaa les vidéos... flippant. Le truc qui donne encore moins envie d’être prof.
    Le problème de la pénurie de prof ? avoir un bac+5 et commencer à moins de 1200 euros, faut être gogo ou avoir vraiment envie, c’est pas en faisant des vidéos débiles que ça va s’arranger.

    • Astro Zombie
      Astro Zombie répond à os tia
      Lost in the supermarket

      Ben quoi ? T’as la garantie de l’emploi, les gnélèves y sont gentils, t’as des vacances, t’es à la mode puisque c’est le retour de la barbe et tu peux te payer un camping car pour ta retraite.

      • Caporal_Pancho
        Caporal_Pancho répond à Astro Zombie
        Hecho a mano

        Une activité consistant à tenter de justifier à des drôles qu’affluent se prononce affluent alors qu’affluent se prononce affluent ou que fois doit être dit foi comme foies ou dix x mais ne s’écrit pas pareil, cette activité devrait être considérée comme ce qu’elle est : contre-productive, contre-révolutionnaire et anti-républicaine. À ce titre – puisque, si les lettres majuscules ne s’accentuent pas, les capitales ne peuvent souffrir de ne pas l’être – elle devrait n’être celle que de fous (hiboux joujoux), ou de poïètes.
        Il serait quand-même temps d’appeler un chas un chat.

    • Lysan
      Lysan répond à os tia

      1700 euros nets la 1ère année
      Faut pas pousser quand même !

      • os tia
        os tia répond à Lysan
        saboté

        1700 la première année ? ?

        source ? ?

         
        • Lysan
          Lysan répond à os tia

          Ma fiche de paie ?
          sinon le tableau sur cette page : Lien
          (c’est pour l’élémentaire, mais en gros le secondaire c’est la meme chose avec une prime de 100 euros par mois de suivi et orientation des élèves)
          Après il peut y avoir une prime d’une centaine d’euros par mois si l’établissement est classé en zone sensible.
          Et sinon il y a notre ami google pour trouver des informations plus précises :) mais je n’ai pas le temps, les vacances sont finies !

  • Noélie Buisson-Descombes
    Noélie Buisson-Descombes
    Militante, traductrice, (...)

    Avec la chtite musique, le premier me rappelle cette pub pour l’agrandissement du pénis : Lien

    • Via89
      Via89 répond à Noélie Buisson-Descombes
      Paranologue

      Normal car le but de ces vidéos est d’injecter un sang neuf dans les corps (caverneux car très attardés) des certifiés et des agrégés.

  • Ben, faut faire de la pub pour le métier d’enseignant ? Je croyais pourtant que c’était un métier de feignasses privilégiées , une planque quoi ! Ah ben non, finalement.
    Sinon j’ai regardé qques vidéos ( je les découvre avec cet article), en particulier 3 dont les acteurs jouent le rôle de professeurs des écoles. La première dit qu’elle organise plein de sorties avec ses élèves, ça fait comme des « petits voyages » : super, bravo, vive l’école transformée en centre aéré ! La deuxième se prend pour Mère Térésa et veut sauver un maximum d’élèves : cette actrice fait passer le faux message qu’enseigner est une vocation ; c’est faux, c’est un métier.
    Seul le troisième « collègue » parle de l’écrit, de l’argumentation. Bref, c’est le seul à avoir un point de vue d’intellectuel qu’il est. Et, comme par hasard, c’est un homme. Mais alors vraiment, c’est le hasard...
    Un beau ramassis de clichés tout ça.

    • mygalon
      mygalon répond à Neferourê paillette
      mamiatempspartiel

      eh oui on appelle cela de la mauvaise propagande. Sexiste en plus pour ne rien laisser au hasard, c’est vrai que les femmes ne sont « bonnes » que pour divertir nos chers petits et surtout pas les instruire.
      Le jour, où on se décidera à redorer l’image de l’enseignant en mettant en avant les exigences intellectuelles, pédagogiques du métier, en revalorisant son salaire (débuter à 1200 euros en ayant fait au minimum 6 ans d’études supérieures c’est à dire bac + 5 plus une année de stage ou de préparation au concours) et se retrouver le plus souvent en Zep ou loin de chez soi ce n’est pas très encourageant. Sans compter l’administration qui traite mal son personnel enseignant, qui n’a aucune reconnaissance pour ceux qui s’ évertuent à faire leur boulot consciencieusement, et qui ne fait aucune différence entre les incompétents (il y en a...) les fumistes (il y en a aussi...) et les profs dignes de ce nom. Le gros problème c’est que le manque de candidats se répercute sur le niveau du concours. Pour satisfaire à la demande en profs, on est obligé de baisser la moyenne, c’est ainsi que l’on se retrouve avec des profs qui sont loin d’avoir le niveau requis pour enseigner, notamment en maths sciences mais aussi histoire géo et lettres. Certaines copies de CAPES vous font dresser les cheveux sur la tête.

      • beaulande
        beaulande répond à mygalon
        Des nuées de sens

        Hum, il y a bientôt 20 ans, j’ai vu passer une copie de CAPES en concours interne de SNV.
        Première phrase d’introduction, je cite : « Nous allons étudier ce mammifère qu’est le pingouin. »
        Je suis pincé 3 fois. Et c’est véridique. Je ne dis pas que cette copie à permis à son auteur d’obtenir le CAPES, mais il était en poste, cet auteur.

      • JacquesDaniel
        JacquesDaniel répond à mygalon
        bourbon lover

        « Le jour, où on se décidera à redorer l’image de l’enseignant en mettant en avant les exigences intellectuelles, pédagogiques du métier, en revalorisant son salaire (débuter à 1200 euros en ayant fait au minimum 6 ans d’études supérieures c’est à dire bac + 5 plus une année de stage ou de préparation au concours) et se retrouver le plus souvent en Zep ou loin de chez soi ce n’est pas très encourageant »

        C’est tellement vrai ! Il y a là aussi une sorte de stéréotype : on imagine un jeune d’une vingtaine d’années, qui obtient son Master en 5 ans pile puis le concours du 1er coup et qui est très probablement locataire, sans enfant voire célibataire. Ce dernier peut donc partir vivre très loin de chez lui pour une nouvelle aventure palpitante. Sauf qu’en réalité, nombreux sont ceux qui passent les concours tardivement, pour de nombreuses raisons très variées (et personnelles) et qui, en cas de réussite, risquent de se retrouver à 500km de conjoint et enfants, à payer un loyer en plus du crédit de la maison. Et oui, le tout pour un salaire pas très engageant.

        D’autre part, il serait peut-être temps de remettre en question le système des concours, ou du moins de leurs épreuves. Si vous passez le concours interne (c’est à dire après 3 années d’expérience) vous pouvez être recalé pour 2 lignes supplémentaires et/ou des marges qui ne correspondent pas à ce qui est demandé. On part du principe que le candidat doit être capable de respecter un cahier des charges très précis, ce qui, en soit n’est pas choquant. Mais on voit alors des gens très motivés et possédant probablement le niveau se faire recaler pour 2 lignes. On n’a pas lu leur dossier, il n’a pas été noté, le candidat est éliminé et il n’a plus qu’à retenter sa chance l’année suivante. Alors que, par définition, un candidat qui passe le concours en interne donne déjà des cours depuis des années (comme vacataire ou contractuel). C’est aberrant.
        Ce n’est pas avec de jolis spots publicitaires qu’on rattrape ce genre de conneries (pardon pour le langage).

      • La youte
        La youte répond à mygalon
        ou pas

        1.200 €n c’est ce qu’on file aux stagiaires non ? Les mêmes étudiants stagiaires, qui eux aussi n’échappent pas à cette année bien pourrie avant d’espérer trouver un taf avec un vrai salaire, dans le privé, ne peuvent pas en espérer autant, faut pas avoir l’indignation sélective.
        Par ailleurs, des bac +5 à petit salaire, et souvent moins que celui d’un prof titulaire, on en trouve des tonnes chez les jeunes diplômés, faut sortir un peu. Si le métier de prof ne fait pas rêver, je ne suis pas certain que ce soit forcément une question d’argent. Après tout, après quelques années de carrière, et deux gosses éventuellement, on gagne sa vie plutôt correctement (des cadres dans le privé à 2000 - 2500€ par mois à passé 30 ans, on en trouve plein, si si), et on est au chaud en attendant la mutation en Bretagne ou ailleurs. Sinon, il reste l’AEFE : gentils lycées français plein de gosses de riche, salaire procurant un super niveau de vie, le tout net d’impôt et avec des allocs majorées, le bonheur quoi. J’en ai presque regretté mes choix.
        Quant à la baisse du niveau au capes, on ne peut que souscrire. Mes petits camarades devenus profs après la prépa n’ont pu que constater à quel point il était facile d’avoir le concours. Du coup, ils ne se sentent pas si « ’avant tout, érudit » que cela.

  • Brossedur
    Brossedur
    Grève générale 18 mars

    Ce n’est pas avec ça qu’on va attirer des gens qui ont le niveau pour avoir le concours.

    Ceux qui ont le niveau vont continuer à aller bosser dans des boulot où on commence à 3000€.

    Comme diraient les apôtres du marché, de l’offre et de la demande et compagnie : si on manque de profs c’est qu’on n’y met pas le prix.

    La République y mettra-t-elle le prix, ou laissera-t-elle les enfants de la nation sans profs ?

    • anini
      anini répond à Brossedur
      terrienne de souche !

      Non ,la république continuera d’embaucher des femmes pour qu’elles puissent faire double journée avec leurs enfants !
      T’imagine un papa avec bac plus cinq accepter ce salaire de débutant pour embrayer sur une deuxième journée gratuite at home ?
      Celle qui rentre à 5 heures , qui n’a plus rien à faire avec tous ces congés et qui en plus ne doit pas râler parce que ,quand même , de quoi ose t’elle se plaindre ! ...
      Je sais qu’il existe de merveilleux papas ,qui n’hésitent pas une seconde à privilégier une autre vie , je ne m’adresse pas à ceux là .

      • beaulande
        beaulande répond à anini
        Des nuées de sens

        Tu étais à la manif pour tous ?
        Perso je ne vois pas de mal à embaucher papa, puisque papa va « Non ,la république continuera d’embaucher des femmes pour qu’elles puissent faire double journée avec leurs enfants ! “ Remplacer le mot correspondant ; 5 points.

         
        • anini
          anini répond à beaulande
          terrienne de souche !

          Je ne vois pas le rapport avec la manif si vous voulez bien m’expliquer !
          _5

          • beaulande
            beaulande répond à anini
            Des nuées de sens

            Parce que, tout simplement, en relisant ton commentaire tu remarqueras le « cliché » une maman qui bosse 2 fois et un papa qui en branle pas une...

            • anini
              anini répond à beaulande
              terrienne de souche !

              Je ne vais pas me plaindre , j’avais choisi ce métier primo parce qu’il n’était pas question de cirer les bottes d’un patron ou de lui servir son petit café au lieu de faire ce pourquoi j’étais rémunérée ,deuzio , j’aimais les enfants et je voulais pouvoir m’occuper des miens .
              Résultat des courses un papa qui rentrait ABSOLUMENT ÉPUISÉ bla bla bla , les heures de retour à la maison ,bla ,bla ,bla ,et puis ne crie pas ,tu te crois encore en classe , je ne suis pas sourd bla ,bla bla ,j’ai eu une journée éreintante , t’as de la chance de pouvoir glander ...., !
              Bref ,autant dire que mon travail était bien assez payé pour ce que j’y faisais et que les vacances , j’en avais pas vraiment besoin !
              Alors que 100% des hommes mariés devraient aider à égalité leurs femmes chaque jour de la semaine mais ça c’est pas pour demain.
              Pour le cliché prière de repasser
              Heureusement , il existe de gentils papas qui aiment rentrer pour voir un peu leurs gamins et faire la cuisine , j’en connais mais je me demande s’ils défilaient à la manif pour l’égalité homme - femme !

              • beaulande
                beaulande répond à anini
                Des nuées de sens

                Hoho.
                Mon premier commentaire est en mode second degré, ainsi que le suivant.
                J’aurais pu te répondre comme me le fond certains quand je demande des explications par du mépris, mais désolé ce n’est pas ma tasse de thé.
                J’espère bien que nous serons plus nombreux à agir pour l’égalité femmes/hommes mais sans esprit revanchard comme je l’observe trop souvent. C’est contre-productif. Très.

    • La youte
      La youte répond à Brossedur
      ou pas

      Vous en connaissez, vous, des boulots où on commence à 3000€ par mois avec un master en histoire ou en lettre ? Parce que dans ce cas faut me dire tout de suite où !
      Par ailleurs, mais ce n’est qu’un suggestion de mauvaise foi, peut-être que ce sont ceux qui passent le concours qui n’ont pas le niveau pour décrocher le dit job en or.
      Blague à part, je ne crois pas que tout cela ne soit qu’une question d ’argent. Il faut comparer ce qui est comparable, et comparer le salaire d’un prof au salaire moyen des cadre du privé (qui englobe les patrons salariés), pour estimer que le salaire d’un prof doit être de 4000€ par mois ça a autant de sens que de comparer le salaire d’un cadre jeune diplômé avec celui d’un énarque.

      • PB64
        PB64 répond à La youte
        Labor improbus omnia vincit

        Y’a aussi ceux qui passent le concours parce qu’ils ont envie d’être profs et qu’ils veulent essayer de faire passer ne serait-ce qu’un tout petit peu de leur savoir...non ?

         
        • La youte
          La youte répond à PB64
          ou pas

          Mais oui, bien sûr, et heureusement encore. C’était juste pour souligner l’absurdité du raisonnement.

      • lancetre
        lancetre répond à La youte

        Comparer un prof français et un prof allemand, ça vous parait idiot ?

        Parce qu’en Allemagne, un prof d’une quarantaine d’années gagne 4000 euros par mois...

        A force de ne jamais être réévalués, les salaires sont devenus ridicules.
        Ils sont maintenant parmi les plus bas de l’Union Européenne.

        Prétendre que cela ne joue aucun rôle ans la crise de recrutement, c’est refuser de voir la réalité en face.

        Ce n’est pas le seul problème, mais c’est un élément important.

         
        • La youte
          La youte répond à lancetre
          ou pas

          Idiot, non, infondé, peut-être. Le jour où on proposera aux profs français de s’aligner sur le statut et sur le volume horaire des profs allemands, je parie sur deux mois de grève, mais c’est juste un pari.

  • Ben85
    Ben85
    routier

    N’empêche que certains d’entre eux sont encore une fois en vacances alors hein bon.

  • PB64
    PB64
    Labor improbus omnia vincit

    Ohhhh MERCI MERCI MERCI de cet article. Enfin quelqu’un qui dit les choses. MERCI. (comment ça j’ai déjà dit merci ? ? ?)

  • camembert2
    camembert2
    architecte

    Cher collègue, je ne te suis pas du tout.« Notre métier, notre mission en tant qu’employés de l’Etat consiste avant tout à faire passer des connaissances à nos élèves. » Vraiment ? Des connaissances ? Pour quoi faire ? Les connaissances, les élèves, ils en trouvent à la pelle, en 0,28 secondes, grâce à Google et Wikipédia. Même les règles de grammaire, elles y sont toutes. D’ailleurs, cela me parait très significatif, qu’en tant que prof de Français tu nous parles.. De grammaire ! La grammaire, vois-tu, c’est le truc le plus chiant et inutile au monde. Je t’explique. Quand j’écris « J’ai acheté une fenêtre », je vois que c’est correct, alors que quand j’écris « la fenêtre que j’ai acheté », je vois qu’il y a une faute. Pourtant j’ignore tout de la règle d’accord du participe passé du verbe avoir, je confonds tout le temps avec celle du verbe être... Mais j’ai l’habitude, c’est tout. Comme quand je dis « une belle femme », tu vois, c’est pas grâce à la grammaire que je ne dis pas « une beau femme ». C’est assez grave, vois-tu, parce que les enfants français ils sont vraiment nuls en orthographe, alors qu’ils sont très forts en grammaire.
    Et puis...« Nous sommes avant tout des érudits »... Wow ! Des gens qui savent, donc. Tu te rends compte que le monde qu’on est en train de laisser à ces enfants va droit dans le mur ? Et toi, tu sais ? Tu vas leur apprendre ?
    Pauvres élèves ! Pardon, pauvres apprenants !

    • nijolly
      nijolly répond à camembert2
      L'Etat dans les vécés.

      Vou vené dinventé la gramère infuze.

    • Via89
      Via89 répond à camembert2
      Paranologue

      Toujours la même confusion entre « connaissances » et « informations »...

      La connaissance que l’on a de sa propre langue n’est pas qu’une accumulation des règles extérieures auxquelles on doit sans cesse se référer, c’est un rapport intime et ça induit une représentation du monde, la formation de structures mentales et la constitution d’une personnalité.
      Voilà pourquoi il faut pouvoir aller au-delà de la simple acquisition d’informations (lesquelles ont une durée de vie limitée parce qu’elles se succèdent désormais à toute vitesse et s’effacent sans laisser de trace) et prendre conscience de la nécessité d’une assimilation (c’est-à-dire littéralement « faire sien » ou mieux, « faire soi »).

      Wikipédia, c’est une encyclopédie, non ? Ça existe depuis longtemps, les encyclopédies, et pourtant avant notre époque personne n’a cru inutile d’acquérir des connaissances en se disant qu’il les trouverait bien dans l’encyclopédie quand il en aurait besoin. Qu’est ce que Wikipédia y change, à part la vitesse d’accès à l’information, la gratuité et la démocratisation ?

  • Muadhib
    Muadhib
    le dormeur doit se reveiller

    En voyant l’article, les videos ET les commentaires de nos chers riverains je m’aperçois que dès qu’on parle de l’Education Nationale dans un sujet, on continue à dégainer les mêmes conneries, les mêmes rengaines. Punaise, on se croirait dans un bar PMU avec les piliers de bars degobillant les mêmes stereotypes jours après jours.
    Surtout venant de gens qui croient y connaitre (ben ouais, après tout on est tous passé par la même école de la république n’est ce pas ?), mais la encore je préfère m’en gausser.

    • matou Bruxelles
      matou Bruxelles répond à Muadhib
      A Bruxelles prof de French pour (...)

      dans les bars pmu, les pilliers de bar jouent aux courses et au loto et achètent des clopes, et donc nourrissent l’ état et donc subventionnent vos retraites alors faut pas se moquer :)

  • Via89
    Via89
    Paranologue

    Cette série de spots, bien que mensongère pour les raisons évoquées par Monsieur Samovar, est aussi sincère en ce qu’elle montre clairement quels candidats l’Institution, je veux dire ses têtes pensantes, veut attirer vers ses concours de recrutement et à quoi doit ressembler un cours à l’école : un enseignant qui ne dispense aucun savoir mais sait mettre en activité des gamins (si possible électroniquement équipés) qui vont prendre du plaisir « avec les yeux qui brillent » et, surtout, vont gagner en confiance en eux-mêmes.
    On peut se demander dès lors pourquoi les concours mettent autant l’accent sur les savoirs universitaires quand les principales qualités requises ont plus à voir avec la gentillesse et la proximité affective qu’avec l’érudition et la réflexion.
    Et, si l’on veut se faire peur, on peut aussi se demander quel genre d’individus un enseignement dispensé sur ces bases produira.

    • nijolly
      nijolly répond à Via89
      L'Etat dans les vécés.

      Rassurez-vous ! Avec un peu de bol, le stagiaire se frottera dans la salle des profs à quelques vieilles et bienveillantes badernes blanchies sous le harnois.
      Mais aussi un tuteur pragmatique : « Bon, Y., ta leçon est bien construite, mais, dans le fond de la classe, Kama et Sutra ont envoyé une quarantaine de SMS, et n’ont pas de stylos ; mais tu as de la chance, ils disent au revoir en sortant. »

      et surtout à l’adorable principe de réalité : « Comment jeune M. X, vous souhaitez 30 tablettes tactiles pour la 3e1* ? Mais faites donc un projet ! Avec le financement que vous trouverez vous-même, parce que vous comprenez, les frais de chauffage du collège ont pris 30% en 3 ans ; lisez le budget du collège présenté au CA (ça fait partie de la formation IOUFMHHH, ndr), et le Conseil Général a gelé les subventions d’investissement, avec l’explosion du nombre de RSA. Mais je peux vous offrir un café. »

      * : edit : pardon mais un stagiaire a plus souvent la 3e5 ou 6 ou 7.

      • Via89
        Via89 répond à nijolly
        Paranologue

        Et là, la stagiaire reverra ses ambitions à la baisse et se dira que, si déjà elle arrive à faire comprendre à ses élèves que c’est pas grave si le mascara coule, c’est gagné.

  • nijolly
    nijolly
    L'Etat dans les vécés.

    Non ! Mais, c’est des vrais, là !

    Le tracteur....
    Le prof de musique, il leur fait chanter Massey-Fergusson, de Serge Labourg ?
    Et à Orléans-Olivet ou Mourmelon-le-Grand, ils viennent en char Leclerc ?
    Et à Toulouse-Blagnac, en Airbus ?

    • Filou0
      Filou0 répond à nijolly
      1G auto

      En tout cas dans le nord, ils viennent bourrés !

      et encore quand ils viennent...

  • En fait vous écrivez vos articles pour pas apparaitre comme un ringard en débinant à droite à gauche quoi.

  • Filou0
    Filou0
    1G auto

    « 39 ans de carrière, c’est quand même un peu long »

    saall************,

    Magnifique, un grand merci ! ! ! Il y a au moins un cliché par vidéo pour se payer et charier son beau frère ou son cousin prof à la prochaine réunion de famille !

  • matou Bruxelles
    matou Bruxelles
    A Bruxelles prof de French pour (...)

    Bon, c’est bien de se moquer de ces pubs, mais c’est surtout qu’elles ne servent strictement à rien du tout !
    Prof, c’est l’un des rares métiers où le choix se fait très jeune pendant les études. On décide rarement d’être prof comme ça tout d’un coup la trentaine passée parce qu’on a pas réussi à être chanteur ou ingénieur. Donc je ne vois pas la population ciblée par ces vidéos : des futurs enseignants qui auraient peur de devenir prof ? Là, oui ces vidéos ça va les rassurer : c’est un métier de bisounours, mais faudrait être vraiment être crétin de chez crétin pour y croire.
    Je me demande le prix d’une telle campagne de promotion ratée.

    • Filou0
      Filou0 répond à matou Bruxelles
      1G auto

      ingénieur qui finit prof, ça peut se trouver. on peut trouver aussi master de commerce qui finit prof aussi, ou master d’histoire qui trouve pas de travail, ou master de biologie qui trouve pas de travail, ou master littéraire qui trouve pas de travail...

      bref plein de gens qui ne trouvent pas de travail, c’est la mode

    • nijolly
      nijolly répond à matou Bruxelles
      L'Etat dans les vécés.

      Jusqu’à la fin des miennes, d’études, je ne voulais pas l’être, prof, cet étrange métier qui fait de vous : un papa, une maman, un infirmier psy, un flic, un clown, un comédien, un rond-de-cuir, un pote, un confident, un maître, un gardien de prison, un tartuffe, un alcoolique, une assistante sociale, un universitaire, un caporal, un gagnant à Question pour un Champion, un ami sincère, un salaud, des flots de larmes, le résultat d’exploitation de Nescafé et de Mephisto, un technicien de maintenance, un chef, une sous-merde, un entraîneur de [choisissez le sport qui vous plaît], un comédien, un tragédien, un mec bien, un fonctionnaire qui fonctionne, un j’en passe et des meilleures.
      Vu que j’étais tombé dans la marmite depuis mon arrière-grand mère (mise à la retraite d’office en 1940, vous voyez le pédigré), j’assume la malédiction des Atrides, pardon de la CAmif.

      • PB64
        PB64 répond à nijolly
        Labor improbus omnia vincit

        J’aime bien votre énumération des casquettes de prof :) mais « un pote » ? ? ? ? Pote de qui ?

    • Muadhib
      Muadhib répond à matou Bruxelles
      le dormeur doit se reveiller

      Detrompez vous ! J’en ai vu quelques uns s’orienter vers cette voie après les études car un marché de l ’emploi trop aléatoire (et la pour le coup c’est presque un choix par defaut et non le rêve d’enfant) ou même qui ont réorienté leur carrière professionnelle en cours.

    • Caporal_Pancho
      Caporal_Pancho répond à matou Bruxelles
      Hecho a mano

      Moi j’y ai pensé quand j’ai quitté mon poste de conservateur. D’ailleurs on me disait plutôt pédagogue et j’avais déjà une expérience chargé de cours à la fac.

      Mais comme j’ai la patience et la disponibilité d’esprit d’un Tee-Rex en rut, j’ai fait grâce à la république de mon concours à la formation éclairée de ses rejetons.

12 mars 2014

les toilettes de l'école

Rapport. Ces élèves qui ne veulent pas utiliser les toilettes scolaires

France - 09h52 - http://www.ouest-france.fr/rapport-ces-eleves-qui-ne-veulent-pas-utiliser-les-toilettes-scolaires-1997616
   

Dans un tiers des établissements scolaires du secondaire, des élèves ne se rendraient pas aux toilettes qu'ils jugent trop sales, selon un rapport présenté mardi.

D'après un rapport présenté mardi par l'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement (ONS), les élèves évitent d'utiliser les toilettes dans près d'un tiers des collèges et lycées.

En cause : les odeurs, la saleté, des bagarres, ou la consommation de substances illicites.

61% des établissements se limitent à un nettoyage quotidien

Selon ce rapport, 28% des établissements, surtout des collèges, ont signalé au moins un cas d'élève ayant renoncé à utiliser les toilettes scolaires, 42% des élèves se plaignant du manque de papier, 32% des odeurs, 23% de la propreté, et 12% du manque d'intimité des installations. 

"L'état des sanitaires n'est pas sans conséquences sur les problèmes d'hygiène et de santé des jeunes: pathologies induites, risques de transmission bactériologique, atteinte au bien-être des personnes", souligne le texte, précisant que 61% des établissements se limitent à un seul nettoyage par jour, un tiers allant jusqu'à deux fois. 

"Une attention particulière à l'environnement scolaire"

Le ministère de l'Education a réagi un travers un communiqué, rappelant aussi que les collectivités locales "ont la responsabilité du bâti".

"Dans le cadre de son action sur la prévention en matière de santé des élèves, le ministère de l'Education nationale demandera aux équipes éducatives, dans sa prochaine circulaire de rentrée, de porter une attention particulière à l'environnement scolaire (sanitaires, cours de récréation...) et à la qualité de son entretien".

"Du mal" pour les établissements à se saisir du problème

"Le problème des toilettes n'est pas une fatalité. S'en saisir ne doit pas être tabou, vu les conséquences induites sur la santé et le bien-être", précise le rapport annuel de l'ONS, constatant que "les établissements ont du mal à se saisir de cette question des sanitaires". 

Cette enquête a été menée auprès de 16 000 établissements publics et privés du second degré. 

La sonnette d'alarme déjà tirée en 2008

En 2008, l'ONS avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur la situation dans les écoles, la moitié des écoliers se plaignant de maux de ventre parce qu'ils ne voulaient pas fréquenter les toilettes de leur établissement.

Le ministre de l'époque Xavier Darcos avait assuré que le problème serait réglé à la rentrée suivante après adoption d'une charte sur la qualité et la propreté avec les familles et les communes. 

Vos réactions
Robert
12/03/2014 - 10:57

Si certains élèves externes ou demi-pensionnaires de tous ages n'utilisent pas les sanitaires des établissements, je crois que c'est aussi pour des raisons de pudeur quant à la promiscuité pour réaliser un acte intime.

Josselynechudeau@free.fr
12/03/2014 - 10:43

il n'y a pas qu'au collège des enfants de maternelle et de l'école primaire n'y vont pas c'est plutôt psychologique ils ne peuvent pas aller aux toilettes hors de chez eux mais ils y a des adultes aussi qui ne vont pas dans des toilettes publique pour la même raison

Citoyenne
12/03/2014 - 10:27

J'ai entendu parler plusieurs fois des toilettes dans des établissements de l'Ile de France.
C'est viols, trafics, bagarres.
Puis problème d'intimité et de propreté.
De mes expériences, c'est une zone de non-droit à l'intérieur des établissements scolaires.
Il est vrai qu'en province, j'ai évité soigneusement certains wc ne respectant pas un minimum de "sécurité".
D'un autre côté, ma "mauvaise" expérience est justement venue dans un établissement tout neuf où les surveillants passaient régulièrement. Le verrou à l'intérieur s'était cassé. Impossible d'en sortir... Gag.

Boks
12/03/2014 - 10:06

il faut quand même rester conscient que ce sont les élèves, eux-mêmes, qui salissent ces (leurs) toilettes !

5 mars 2014

La vie secréte des ado à 4h du matin

SMS, Facebook, Skype... La vie secrète des ados à 4h du matin

Par Adrien Sénécat, publié le 05/03/2014 à 15:13, mis à jour à 15:26

De nombreux d'adolescents se servent de leur ordinateur ou de leur téléphone en pleine nuit. Pourquoi se connecter à des heures aussi tardives?

Zoom sur un phénomène de plus en plus répandu.

La vie secrète des ados à 4h du matin Mais que fabriquent les ados sur leur ordinateur ou leur portable passé 2h du matin? Flickr.com / Sarah Gabriela / flickr.com/soulnoire/ "Je me lève, je me dirige vers la salle de bain pour boire de l'eau et là, je vois la lumière de l'ordinateur sous la porte de mon fils." Nombre de parents ont un jour, comme Isabelle*, surpris leur adolescent sur son PC ou son smartphone en pleine nuit, à quelques heures de le déposer à l'école.

Souvent sans bien comprendre pourquoi il se connecte à des heures aussi tardives. Faut-il s'inquiéter de ces nouvelles pratiques? Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée, tire la sonnette d'alarme. Cette psychiatre spécialisée dans les troubles du sommeil a récemment pris conscience de l'ampleur du phénomène au cours d'une enquête dans un collège de Seine-Saint-Denis. Plus de 5% des élèves y déclaraient "se lever entre 3h et 5h du matin pour se connecter 30 minutes, voire plus", explique-t-elle à L'Express. "C'est très répandu", abonde Angélique Kosinski Cimelière, psychologue pour enfant. "Pour beaucoup d'ados, c'est normal de répondre à des SMS ou des messages Facebook à 4h du matin. Cela devient complètement envahissant, c'est presque un membre du corps."

Le phénomène est relativement récent en France -"je le vois monter depuis environ trois ans", estime-t-elle- et encore difficile à évaluer, en l'absence d'étude précise sur les horaires de connexion des jeunes. Forums, SMS, Facebook... Que font ces collégiens et lycéens sur leur écran en pleine nuit? "Ils répondent à leurs messages, voire se donnent rendez-vous pour discuter", énumère la psychiatre Sylvie Royant-Parola. "Des jeux, des SMS, du Facebook... Cela peut être un peu tout et n'importe quoi", complète la psychologue Angélique Kosinski Cimelière. Faire plus de choses sans que mes parents ne me surveillent "

C'est normal d'avoir des insomnies à l'adolescence mais là, ils ont un outil pour communiquer qui fait qu'ils deviennent beaucoup plus actifs au coeur de la nuit", analyse la psychologue. "On est dans le 'tout, tout de suite' qui prédomine à l'adolescence, surtout dans les interactions sociales. A 4h du matin, c'est encore plus fort parce qu'il y a une prisque de risque à braver les interdits." Comment les ados expliquent-ils leurs pratiques? "Je vais sur des forums, sur Youtube, sur Skype, je réponds à des SMS... Il n'y a pas cent mille choses à faire la nuit aussi", témoigne Aurélien. Un autre, Gaëtan*, confirme en creux l'analyse de nos deux spécialistes: "J'ai envie de le faire tout de suite et pas d'attendre le lendemain." C'est aussi "parce que je peux faire plus de choses sans que mes parents ne me surveillent" qu'il se connecte si tard. "Rien n'est plus jubilatoire, par exemple, que d'envoyer des textos la nuit, lorsqu'on est censé dormir", décrit Céline Metton-Gayon, chercheuse associée au CNRS, dans une étude intitulée Les adolescents, leur téléphone et Internet. Elle y cite notamment le témoignage de Colombe, 14 ans: "J'envoie tout le temps des textos, surtout la nuit, dans mon lit, quand mes parents, ils me disent: 'Couche-toi tôt, comme ça t'as plus de chances de t'endormir'", qui montre bien ce mécanisme. Une activité profondément sociale

Contrairement au cliché du geek isolé dans la pénombre de sa chambre, la principale motivation de ces ados serait d'interagir et de discuter avec leurs camarades. C'est la thèse de la chercheuse américaine danah boyd, qui travaille notamment pour le département Recherche de Microsoft et l'université de Harvard dans une étude sur la vie sociale des enfants connectés. Oui, je cherche à parler à des gens "Les ados ne sont pas moins sociables quand ils s'engagent profondément dans les réseaux sociaux, écrit-elle. Au contraire, c'est une activité profondément sociale." Car "l'enfance a changé", estime-t-elle. Les jeunes d'aujourd'hui, qui auraient moins le droit de sortir que leurs prédécesseurs, retrouveraient ainsi un espace de liberté, selon elle. "Oui, je cherche à parler à des gens", s'étonne Stéphane*, surpris qu'on lui demande ce qu'il fabrique devant son écran pendant que le reste de sa famille dort paisiblement. "On fait ce qu'on veut, pas besoin de venir nous espionner", sourit Aurore*. Un équilibre difficile à trouver

Reste que les rendez-vous nocturnes des adolescents comportent aussi leur part de risques. "Jusqu'à 21-22 ans, ils ont besoin de dormir au moins huit heures par nuit voire neuf ou dix. Imaginez dans quel état ils arrivent en classe le lendemain quand ils perturbent autant leur sommeil", souffle la spécialiste du sommeil Sylvie Royant-Parola. Sans oublier les dégâts sur les relations parents-enfants. La psychologue Angélique Kosinski Cimelière est ainsi souvent amenée à jouer la médiatrice entre deux générations qui ont du mal à se comprendre. "Il faut expliquer et dialoguer avec l'adolescent pour lui faire prendre conscience des risques. Ils ne comprennent pas pourquoi les adultes trouvent ça anormal. En tant que tierce personne, j'essaye d'établir des contrats pour aller vers un usage plus responsable de ces outils en échange de droits." Faut-il aller jusqu'à utiliser des logiciels créés qui bloquent l'accès à Internet la nuit? La psychologue reste sceptique: "Ce n'est ni bien ni mal, mais ce n'est pas efficace puisqu'on n'explique pas le problème." Même son de cloche chez la chercheuse américaine danah boyd: "Les adultes doivent reconnaître ce que les ados essayent de faire et travailler avec eux pour trouver un équilibre", écrit-elle.

Une tâche délicate à l'heure où les usages et les services utilisés par les jeunes évoluent à toute vitesse. 

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/sms-facebook-skype-la-vie-secrete-des-ados-a-4h-du-matin_1497476.html#R77tG0hU1eCqJUZf.99

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