Avoir le bac avec 7,5/20 de moyenne, c’est possible ? La réponse est oui. Professeur de mathématiques, correcteur du bac dans les jurys d’examen d’Ile-de-France ces dix dernières années, j’ai été témoin à plusieurs reprises de ce fait.
En théorie, chacun sait qu’un candidat ayant une moyenne inférieure à 8/20 aux premières épreuves ne sera pas convoqué aux oraux de rattrapages. Et pourtant...
Clémence et toute-puissance
Les jurys d’examen, souverains dans leurs décisions d’octroyer ou non le diplôme préféré des Français, ont le droit de faire preuve de clémence à l’égard de certains candidats en augmentant artificiellement leurs moyennes. Les responsables politiques et éducatifs souhaitent en effet que le taux de réussite au bac soit le plus élevé possible, et il s’agit aussi par ce biais de rendre les résultats nationaux plus homogènes en soutenant intentionnellement certains quartiers, villes ou régions. On ne peut leur en vouloir, même si les moyens employés peuvent paraître douteux.
Ce procédé est légal et la note de service 98-075 du 2 avril 1998 du Bulletin Officiel en atteste. Ce texte oblige les jurys d’examen à consulter le dossier de l’élève avant de statuer. Il précise :
« Si le jury estime, à l’examen du livret scolaire, que le candidat mérite d’atteindre ce seuil (d’admissibilité, d’admission ou de mention), il relève la note d’une ou de plusieurs épreuves, orales ou écrites. »
Bien évidemment, la question du mérite n’est pas explicitée dans ce texte, ni la valeur de la moyenne minimale qui conduit à une étude approfondie du cas de l’élève.
Comment augmenter une moyenne dans un jury ?
Le jeu est intéressant et il surprend plus d’un professeur novice. Après délibération, le président demande à l’assemblée qu’un professeur accepte de majorer sa note. Chacun dans sa matière relit laborieusement la copie du malheureux, grimace, hésite… La note d’un prof, c’est sacré. Accepter de la changer, c’est admettre qu’on a évalué de façon aléatoire ou imparfaite.
Bulletin Officiel
Une note de service du bulletin officiel parue le 2 avril 1998 précise :
« Les décrets portant règlement des baccalauréats général et technologique font obligation aux jurys de ne délibérer qu’après l’examen du livret scolaire de chaque candidat. Cet examen doit être particulièrement attentif lorsqu’un candidat, à l’issue des épreuves du premier groupe, totalise un nombre de points proche du seuil de l’admissibilité ou du seuil de l’admission ou du seuil d’une mention. Si le jury estime, à l’examen du livret scolaire, que le candidat mérite d’atteindre ce seuil, il relève la note d’une ou plusieurs épreuves, orales ou écrites. Il convient alors de choisir les épreuves pour lesquelles l’écart constaté entre les résultats de l’année scolaire et le résultat obtenu est le plus important. »
Une foire aux bonus
Un 8 ? Un 10 ? Après tout, ce n’est pas si mal ce qu’il a écrit celui-là… Comme il faut bien que quelqu’un se sacrifie, je lève la main pour la cinquième fois de la séance. Le président est embarrassé et ne souhaite pas que ce soit toujours les mêmes qui changent leurs notes, ça pourrait alors ressembler à ce que c’est : une foire aux bonus.
Alors on présente ce tour de passe-passe avec un fond pédagogique en cherchant – parfois désespérément – la matière où la nouvelle note passerait le « moins mal ». Ça ne sert à rien et personne ne le saura jamais, c’est juste pour soulager notre conscience.
Bonne nouvelle : le prof de sciences physiques a levé la main. Il se propose d’augmenter sa note de deux points et, pour ne pas paraître un vendu aux yeux de ses collègues, se justifie ainsi :
« L’élève a eu 8 mais il aurait pu avoir 10 s’il n’avait pas fait cette stupide faute de signe. C’est pas croyable de faire des erreurs pareilles en terminale ! »
L’honneur est sauf. Chacun compatit pour notre bon élève sauvé du naufrage et nous lui accordons notre clémence avec une bienveillance princière.
Grâce à de beaux coefficients, il a maintenant une moyenne de 8,02. Il n’en saura jamais rien. A lui désormais de montrer ses compétences le jour de l’oral. La tâche sera difficile, mais qu’on se rassure : les examinateurs auront le même dossier scolaire sous les yeux lors des sessions de rattrapage.
Qu’en est-il des agités, des affreux ?
Un autre élève avec des notes rigoureusement identiques et des appréciations peu glorieuses sur son livret se verra proposer un tour gratuit : « Recalé ».
Personne ne culpabilisera ni ne relira sa copie : il n’avait qu’à pas faire suer ses profs toute l’année. Son dossier sera posé sur la petite pile des futurs redoublants.
La note minimale d’étude de dossier n’existe pas légalement. Certains jurys vont se pencher sur les livrets des élèves qui ont une moyenne comprise entre 7,5/20 et 8/20 à l’issue du premier tour.
Il y a quelques années, j’ai assisté à cette pratique dans deux jurys des Hauts-de-Seine. D’autres ne le feront pas ou débuteront leur étude à 7,8 de moyenne (toujours dans les Hauts-de-Seine) voire 7,9, me dit une collègue parisienne. Sans seuil légal, il est bien naturel que chaque jury fixe le sien. Comment ce seuil est-il décidé ? C’est un mystère et je ne connais pas un collègue qui en sache plus que moi.
Le mérite. Oui, mais lequel ?
Ces marchandages de notes me paraissent injustes et remettent en cause la notion même d’évaluation du bac puisque sans seuil éliminatoire, pourquoi noter un élève ?
Si on conserve le mode actuel d’évaluation, je ne suis pas opposé aux octrois de bonus, mais il faudrait alors fixer le même seuil pour tous et surtout définir la notion de mérite. Aujourd’hui, les jurys ne récompensent que les élèves scolaires, dociles et laborieux sans tenir compte d’autres qualités ou capacités fondamentales attendues dans leurs vies d’adultes : la sociabilité, la curiosité, la créativité, le partage, la solidarité, le respect...
Les professeurs reconnaissent bien volontiers ces qualités à l’occasion des conseils de classe ou des réunions avec les parents. Mais dès lors qu’on s’occupe du bac, ces considérations se volatilisent, cachées derrière l’imposante carrure de la note. Dommage.
10 de moyenne, vraiment ?
Ce petit tour de magie est aussi utilisé pour les candidats ayant entre 9,5 et 10 de moyenne. On donnera un petit coup de pouce aux malchanceux méritants : et hop ! Un point en anglais, un point en philo et la moyenne passe à 10,01. « Reçu ! » Pour désengorger les oraux de rattrapages ?
10/20, c’est justement la moyenne que vous avez eue au bac ? Quelle chance… Dans le doute, remerciez le prof inconnu qui vous a sans doute fait un joli cadeau.
Ah ah ah, merci !
Je n’arrive plus à trouver de livre ou de magazine ne contenant pas au moins une faute niveau primaire. Pour la pub, internet et la blogo, j’ai arrêté de compter le nombre de fois où j’ai saigné des yeux.
Un des autres problèmes de l’absence de maîtrise de sa propre langue (orthographe, grammaire, vocabulaire), c’est l’incapacité à formuler sa pensée ou à concevoir des notions complexes. Et c’est infiniment plus grave qu’un problème d’image sociale. Je préfère en rire, ça vaut toujours mieux qu’une crise de panique au moindre échange avec le monde extérieur.
A mes yeux, un écrit bourré de fautes a zéro crédibilité. La personne pourrait être experte, c’est plus fort que moi, je n’arrive pas à faire confiance…
Oui mais à eux on pardonne tout ! C’est comme la nouvelle génération de salariés qui ont tous les droits : répondre au patron, être en retard, faire des conneries au taf mais toi ? Toi, dans le bureau d’à côté du haut de tes 35 ans tu es de la génération élevée aux heures supp et aux 39 heures, de celle qui culpabilise quand elle fait une erreur, de celle qui ne répond pas au big boss et qui ferme sa gueule parce que ledit big boss te virerait sans remord TOI mais certainement pas le glandeur de 25 ans parce que lui ce n’est pas sa faute, il est de la génération des incultes branleurs alors on fait avec.
Depuis que cette génération est entrée dans la vie active le monde du travail est devenu un enfer …
Ouch, je crains le pire… Mais ne généralisons pas quand même…
Hélas c’est du vécu sur mes 2 derniers postes mais peut être que je suis mal tombée …
Je veux surtout dire qu’il y a encore plein de jeunes qui ne se permettent pas tout ça. Mais ils ont souvent eu des parents attentionnés derrière…
Le "glandeur de 25 ans" que je suis fait moins de fautes que ses collègues de 35 ans, alors on se calme …
"Et celui de français vous rappeler que la dictée, c’est le mal" Quoi ? Comment ? Mais les formateurs n’ont pas arrêté de nous dire cette année qu’il fallait qu’on fasse minimum une dictée par séquence… Diantre !
On peut faire des dictées "accompagnées" etc. Par contre, une dictée "comme ça" juste pour se forcer à cogiter un peu, interdit.
what ??? comment ça interdit ? pourquoi ?
Parce que c’est inefficace. Paraît-il.
Quelle bande d’abrutis. J’avais eu une dictée par un prof génial, et la dictée était géniale aussi, elle commençait par "le gros ravioli". Ensuite le prof nous a refait la dictée en prononçant autrement et en marquant la ponctuation différemment, et tout le texte était changé, ça commençait alors par "le gros rat vit au lit". On avait tous adoré et on avait compris la différence entre les mots, prononciations etc…
Ah bah tiens, je viens de la retrouver :) http://pcafe.positifforum.com/t3118-merveilles-de-la-langue-francaise
Oh c’est génial <3
Mais oui !!! j’ai fait ce truc quand j’avais 13 ans, j’en ai un putain de souvenir :D
Malheureusement je remarque que ce phénomène est déjà ancré dans ma génération (j’ai l’âge de Gabrielle), mais je remarque aussi que nous sommes quelques-uns (trop peu dirais-je) à lutter contre cela -> les "grammar nazis", c’est nous. C’est bien dommage d’être appelés comme ça alors que nous demandons juste de ne pas avoir les yeux meurtris avec des fautes au-delà du concevable. Parce que quand on dit "c’est coi qu’on doit faire", en étant francophone, je me demande comment c’est possible, vu qu’on apprend quand même à écrire pendant 12 ans avant d’arriver dans l’enseignement supérieur, non? NON. Et puis quand même, "on fait des études d’ingénieur, pas les romanes, alors l’orthographe Catherine, tout le monde s’en fout!". Hum. Tu veux faire partie des gens qui recherchent des nouvelles opportunités pour l’humanité, maîtriser des concepts parfois relativement compliqués, sans même maîtriser ta langue maternelle? Je ne me réjouis pas de voir ça!
"on fait des études d’ingénieur, pas les romanes, alors l’orthographe Catherine, tout le monde s’en fout!"
TYPIQUE.
Un stagiaire m’a même dit cette année "non mais je veux être prof d’histoire, pas de français donc c’est quand même pas si grave si je fais deux trois fautes"…
Un futur prof.
MOURIR
Vraiment triste oui! Surtout si les nouveaux profs sont ainsi, n’espérons plus rien des élèves etc… Jusqu’à l’apocalypse de la langue française :P
Tiens je viens de me rappeler une anecdote avec ma sœur qui me demandait comment épeler "connaissance". Je lui ai fait remarquer que c’était un mot assez simple et courant (juste comme ça) et ai reçu comme réponse: "oh ça va, tu crois que j’utilise ce genre de mots dans mes textos ou dans mon devoir pour l’école?" … *gasp*
Alors en tant qu’ingénieur, je n’engage pas de jeunes ingénieurs qui font des fautes, parce que nos clients n’aimeraient sûrement pas recevoir des rapports d’études qu’ils devraient lire à haute voix pour les comprendre !
Je suis personnellement traductrice, et mon métier fait que je passe beaucoup de temps à relire la prose de collègues (la plupart des traductions sont relues par une personne autre que le traducteur d’origine, car il est toujours plus facile de voir les fautes des autres !). Des fautes nous en faisons tous. Mais quand je vois des horreurs qui me font grincer des dents, horreurs rédigées par des soi-disant professionnels de la langue.. Parfois j’ai envie de jeter mon ordi. Mais pour moi c’est aussi une vocation, alors j’essaie de prendre les choses à l’envers – cette faute-là, zou, elle sera pas publiée au moins. Je pratique une éradication douce. :)
ha ha, fourbe que tu es ;)
Chez moi aussi (dans le collège des enfants, je veux dire), les profs retirent des points pour les fautes d’orthographe ou de grammaire. Perso, j’approuve à fond. Parfois, quand il y a trois fautes sur le même mot, j’irais jusqu’à dire qu’il faudrait enlever trois points, tiens.
Quand je vois les rédactions de ma fille, qui a 11 ans, je frémis, j’ai mal aux yeux… pourtant je la reprends et la corrige systématiquement. Y a un peu de progrès au fil des ans, mais c’est long.
Toujours à l’école, en histoire géo, la prof aussi enlève des points (quoique moins qu’en français, c’est vrai), tout comme la prof de SVT. Mais elles nous avaient prévenu en début d’année ! Ici, pas de quartiers, les récalcitrants l’apprendront à leurs dépens ! Il y a beaucoup de parents à qui ça ne plaît pas, c’est vrai.
Moi aussi j’ai été traitée de nazi de l’orthographe, de sale snob… Vouloir bien écrire, c’est devenu snob ? Pfff.
Quand j’étais jeune, je bossais mon orthographe avec ma grand-mère, passionnée de français (et enseignante en primaire), et on faisait les dictées de Pivot ensemble. J’adorais. Je pense qu’on peut aimer la "belle langue" sans être un "bolosse", non ? :D
Évidemment qu’on peut!!!
Salutations :p
J’ai découvert ce blog par le biais d’une amie d’enfance et je dois dire que depuis j’y passe souvent, il me fait bien rire ce site et puis c’est bien écrit, alors c’est agréable du coup ~
Je suis étudiante en M1 systèmes et réseaux (informatique en gros), j’ai 25 ans, et je dois dire que oui, je fais encore des fautes des fois/souvent. C’est surtout des oublis, un s, un é ou ée zappé et non, ça ne change en rien la syntaxe ou le sens de ma phrase, et quand je les remarque, je me dit "ah zuut …".
Après je trouve franchement que oui, beaucoup de jeunes ne savent plus écrire, j’ai travaillé 3 ans avant de reprendre mes études, ce qui fait que je suis un peu plus âgé que la moyenne de ma classe, et oui, je crise parce que le vocabulaire et la syntaxe c’est une horreur quand je relis mes petits camarades de classe. J’ai l’impression de relire des collégiens … sauf que ce sont des bac+4 … Et je vous parle même pas de la maturité. Je sais même pas comment c’est possible, j’ai pas été élevé comme ça du coup … moi pas comprendre.
Ma mère qui était très littéraire, à tous fait pour m’enseigner le Français, et au final ça reste largement potable quand je vois les autres aujourd’hui, mais à moins d’être vraiment passionné … je sais pas, mon Français n’est pas parfait, je fais toujours des fautes, et pourtant, je lis énormément, j’adore ça en plus, mais voila, je suis tête en l’air, pis bon, mes cours avec les COD, accords, participe passé, conjugaison etc etc … ça remonte maintenant ~
Salutations :p
J’ai découvert ce blog par le biais d’une amie d’enfance et je dois dire que depuis j’y passe souvent, il me fait bien rire ce site et puis c’est bien écrit, alors c’est agréable du coup ~
Je suis étudiante en M1 systèmes et réseaux (informatique en gros), j’ai 25 ans, et je dois dire que oui, je fais encore des fautes des fois/souvent. C’est surtout des oublis, un s, un é ou ée zappé et non, ça ne change en rien la syntaxe ou le sens de ma phrase, et quand je les remarque, je me dit "ah zuut …".
Après je trouve franchement que oui, beaucoup de jeunes ne savent plus écrire, j’ai travaillé 3 ans avant de reprendre mes études, ce qui fait que je suis un peu plus âgé que la moyenne de ma classe, et oui, je crise parce que le vocabulaire et la syntaxe c’est une horreur quand je relis mes petits camarades de classe. J’ai l’impression de relire des collégiens … sauf que ce sont des bac+4 … Et je vous parle même pas de la maturité. Je sais même pas comment c’est possible, j’ai pas été élevé comme ça du coup … moi pas comprendre.
Ma mère qui était très littéraire, à tous fait pour m’enseigner le Français, et au final ça reste largement potable quand je vois les autres aujourd’hui, mais à moins d’être vraiment passionné … je sais pas, mon Français n’est pas parfait, je fais toujours des fautes, et pourtant, je lis énormément, j’adore ça en plus, mais voila, je suis tête en l’air, pis bon, mes cours avec les COD, accords, participe passé, conjugaison etc etc … ça remonte maintenant ~
Le manteau et les chaussures mouillés/ Le manteau et les chaussures mouillées. "Un é ou ée zappé ça ne change en rien le sens de ma phrase" ? ahh zut.
C’est vrai qu’il est pas rigolo cet article. D’ailleurs, en Philo & Lettres à l’ULg, les étudiants de commu passent un test de français (supplémentaire à celui de tous les étudiants philo confondus) en 2ème année et ont des cours de remédiation si nécessaire. Première leçon: le présent de l’indicatif. Et je me suis faite mitraillée pour avoir eu le malheur de dire que ceux qui n’avaient pas encore assimilé ce temps étaient des abrutis.
J’étais peut-être trop dure dans mon jugement, et les programmes d’enseignement, vraiment trop faibles. :(
Hmm .. juste pour dire, au moment où j’ai commenté y a eu une sorte de bug … Pauline ou Sword-phrn c’est le même, j’ai essayé de vous l’écrire en privé j’ai pas trouvé la possibilité, vous pouvez donc effacé un des deux :p
Désolé pour le dérangement ^^
"Mais quoiqu’on en pense, quoiqu’on me dise"
=> Quoi qu’on en pense, non ?
http://grammaire.reverso.net/2_1_81_quoique_quoi_que.shtml
Mais c’est vrai que les fautes systématiques (on est humains, l’erreur reste permise) c’est insupportable.
Je trouve quand même rassurant qu’au moins, un jour, même si c’est à l’âge adulte, le français correct ait encore assez de valeur pour qu’on se sente embarrassé de ne pas le maîtriser. Pour combien de temps, je sais pas, mais bon.
Tout à fait pour le "quoi qu’on". Comme quoi, taper vite est plutôt dangereux… :/
J’approuve. Genre vraiment.
J’ai 17 ans et j’ai vraiment l’impression que tout le monde se fout de l’orthographe. Ça me tuuuue!
Okay il m’arrive de faire des petites fautes genre mettre t à la place de s mais dans l’ensemble je fais gaffe.
Je connaissais une fille, elle avait carrément banni les accents ô.ô
Bref, j’ose même pas imaginer ce qu’on peut trouver en corrigeant des copies!
En passant, j’adore ce blog <3
Tiens, quelle excellente idee. Moi aussi je vais enlever les accents, ca ne sert a rien de toute facon.
Au passage, nous aussi on vous adore!
Je suis vraiment heureuse de lire cet article et des commentaires comme celui-ci. Car j’ai de plus en plus l’impression d’être une "vieille conne" et ce depuis mes 18 ans… J’en fais 28 dans une dizaine de jours, et même auprès des personnes de ma génération j’ai l’impression de faire partie d’une sorte de sphère privilégiée de l’orthographe! Je n’irais pas jusqu’à dire que la mienne est parfaite, pire, je pense qu’à force de lire tant de massacres de la langue sur internet ma vigilance s’élime et j’en perds mes mots…
Cependant je tiens à préciser que ce n’est pas du tout une tendance snobinarde comme certains le disent : mes parents sont ouvriers et ont cessé l’école à la fin du collège, ce qui ne les a jamais empêchés de faire moins d’erreurs que les énergumènes dont on parle.
Cela me fait chaud au cœur de voir que d’autres personnes saignent des yeux quand elles voient des affichages avec des fautes (je me suis déjà faite insulter sur facebook parce que j’avais osé mentionner qu’il y avait une faute sur un nom de produit d’un artisan…) et qui ne peuvent s’empêcher de les voir.
Je ne pense pas non plus que le problème vienne des réseaux sociaux et des SMS comme certains peuvent le prétendre : je suis une gameuse finie et j’envoie des sms comme tout le monde, mais je sais adapter mon langage.
J’ai également eu une remarque du style : "tu C té pa obligé de soigné ton orthographe ac moi c pas pck je sui prof de francé kje sais pa me détendr, te pren pa la têt"
Mais bien sûr…
Il y a une dernière chose qui me fait suer : n’est il pas juste qu’on apprend en Français qu’il n’y a pas d’accent sur les majuscules? Parce que ces chers correcteurs orthographiques automatiques ne manquent pas de te souligner Egalité si tu n’écris pas Égalité…
Bref, MERCI <3, et je partage!
En fait, l’accent est conseillé par l’Académie française… Je te copie-colle un extrait de leurs recommandations :
"Quant à l’utilisation des accents sur les majuscules, il est malheureusement manifeste que l’usage est flottant. On observe dans les textes manuscrits une tendance certaine à l’omission des accents. Il en va de même dans les textes dactylographiés, en raison notamment des possibilités limitées qu’offrent les machines traditionnelles. (…)
On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme le Bon usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, etc. (…)"
Voilà :) (cela dit, l’omission est courante et tolérée depuis La Nouvelle Orthographe)
Mon fils a une prof qui retire des points quand il y a des fautes et je valide totalement quand je vois la façon de travailler des élèves, qui..S’en tape en fait, et rendre un devoir correct fait partit du respect je trouve, que ce soit le soin la présentation et la grammaire conjugaison orthographe, quand mon fils rentre en m’expliquant que sa prof est trop nulle car elle lui a retiré des points je lui demande son devoir et parfois j’ai envie de pleurer, car le concernant c’est du je m’enfoutisme et ça je passe pas…
Après les différents médias qui passionnent les jeunes n’aident pas à relever le niveau
Les profs sont plus courageux j’ai un grand respect pour votre métier!!
Mon inspection me tuerait si j’osais enlever des points pour de l’orthographe :*(
Je suis bien d’accord avec vous! Mais depuis les sms et autres réseaux sociaux en tout genre, on voit vraiment une dégradation du français écrit :-( Ce qui m’agace encore le plus, c’est qu’à force de lire ces fautes monstrueuses, je commence à les reproduire moi aussi! :’( Je ne dis pas que j’écris toujours sans faute, mais il me semblait néanmoins avoir une assez jonbe orthographe et maintenantje déplore l’avoir un peu perdue :-)
Bonne orthographe! Omg! Et voilà, on critique les autres mais on ne se relit pas soi même! !!! :-o
La faute de frappe est toujours excusable. ;)
Ces critiques sont vraies, mais, en ce qui concerne les commentaires, peut-être serait-il bon de se relire soi-même avant de se penser supérieur aux autres, non ?
Ensuite, Tittounett : "Oui mais à eux on pardonne tout ! C’est comme la nouvelle génération de salariés qui ont tous les droits : répondre au patron, être en retard, faire des conneries au taf mais toi ? Toi, dans le bureau d’à côté du haut de tes 35 ans tu es de la génération élevée aux heures supp et aux 39 heures, de celle qui culpabilise quand elle fait une erreur, de celle qui ne répond pas au big boss et qui ferme sa gueule parce que ledit big boss te virerait sans remord TOI mais certainement pas le glandeur de 25 ans parce que lui ce n’est pas sa faute, il est de la génération des incultes branleurs alors on fait avec.
Depuis que cette génération est entrée dans la vie active le monde du travail est devenu un enfer …"
Je me permets de vous répondre : j’ai 23 ans et je travaille en tant qu’ingénieur chimiste, je ne parle pas à mon patron comme à un chien, j’ai le sens des règles et du respect. En revanche, je ne m’écrase pas devant les autres, je n’ai pas peur de mes supérieurs, et je sais plaisanter au boulot. De plus, je suis bien loin de "glander", je fais bien plus de 39 heures par semaine, et je prends mon travail à coeur. Donc merci d’éviter ce genre de commentaires très mal placés.
Bah non, il suffit de lire tous mes commentaires et notamment le 2ème où je dis qu’hélas je parle de mon vécu, pas de généralité. Mais rassurez-vous, des glandeurs au taf il y en a de toutes les générations c’est juste qu’en l’occurrence on parle de la vôtre dans cet article donc je commente sur mon expérience avec cette tranche d’âge ni plus ni moins.
Personne n’avait employé le terme "supérieur" il me semble… La bonne maîtrise de l’orthographe ne rend pas supérieur, à mon humble avis. C’est plus une question de respect, je dirais.
+1!
Ah l’orthographe…..
Je vais partager une expérience vécue….par moi même.
J’ai actuellement 34 ans et il y a environ 10 ans, je "tchattais" beaucoup sur le net. Et j’écrivais en abrégé. Un jour, ma chef me demande de rédiger un mail (elle l’avait rédigé au brouillon sur une feuille). Je rédige le mail et conscience professionnelle quant tu nous tient, je relis avant de cliquer sur envoyer. Et là, je m’aperçois que j’avais rédigé le mail comme j’écrivais sur les sites de "tchat". Depuis ce jour, je n’écris plus en abrégé. Que ce soir un mail, un sms ou même un brouillon lors d’examen, j’en suis incapable.
Devenue mère de famille entre temps, avec mon homme, on s’est réparti les matières pour notre fille. Je l’aiderai en français (et avec moi, il y aura des dictées non préparées) et lui les sciences (notamment les maths car les chiffres et moi, ça fait 2).
Je n’ai jamais eu le réflexe du langage sms. C’est peut-être une chance..
Ben je l’ai eu sans l’avoir (moi j’écrivais comme je prenais mes notes en cours au lycée) mais quand je reçois un sms en langage sms, j’ai beaucoup de mal à le comprendre. D’ailleurs, dans ton article, j’ai eu du mal avec certains mots mal orthographiés (volontairement bien entendu)