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Après l'effort, le réconfort

16 juin 2014

Merci Ariane Mnouchkine

Ariane Mnouchkine : '' Les profs sont les héros des temps modernes''

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9 juin 2014

suicide d'un enseignant reconnu

Le suicide d'un enseignant à Marseille imputé à ses conditions de travail

Le Monde.fr avec AFP | 07.06.2014 à 15h00 • Mis à jour le 07.06.2014 à 18h04

L'éducation nationale a reconnu que le suicide d'un enseignant d'un lycée de Marseille à son domicile la veille de la rentrée 2013-2014 était directement lié aux conditions de travail, a indiqué samedi 7 juin une source syndicale. Le recteur de l'académie d'Aix-Marseille a annoncé vendredi lors d'un comité technique académique, réunissant représentants des personnels et de l'administration, que ce suicide était « imputable au service », selon une responsable régional du SNES-FSU. « Cela signifie la reconnaissance du fait que ce geste a un lien direct avec le travail, que seul le travail explique ce geste. C'est aussi la reconnaissance des carences de l'administration dans l'accompagnement des personnels et les moyens accordés à la médecine de prévention », a poursuivi la secrétaire du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) académique.

Le rectorat a confirmé l'information, précisant que l'épouse du professeur avait demandé que le suicide de son mari « soit considéré par l'administration de l'éducation nationale comme un accident de service », et qu'elle a été « immédiatement informée » de cette décision. « SOUFFRANCE GRANDISSANTE DES PERSONNELS » Pierre Jacque, professeur d'électronique en série STI2D (sciences et technologies industrielles et du développement durable) du lycée Antonin-Artaud (13e arrondissement) a mis fin à ses jours le 1er septembre 2013 à l'âge de 55 ans, expliquant dans une lettre adressée à ses collègues que « le métier tel qu'il est devenu » ne lui était « plus acceptable en conscience ». Il dénonçait notamment les conditions de « la mise en place de la réforme » de l'ex-ministre de l'éducation nationale Luc Chatel « faite à la hussarde dans un état d'affolement que l'inspection a du mal à dissimuler ».

Les CHSCT « avaient alerté à l'époque l'administration sur la souffrance grandissante des personnels suite à cette réforme de la filière STI2D », a souligné leur porte-parole, estimant que cette reconnaissance, une première dans l'académie, était « essentielle » pour la famille de ce professeur, qui était marié et père de deux filles.

Réagir

Anne M Hier Ce professeur s'est suicidé parce qu'il se faisait une haute opinion du métier auquel il avait consacré sa vie et de sa mission : obligé de collaborer à un système devenu absurde, mis dans l'impossibilité de transmettre un savoir à ses élèves par les destructeurs de l'école, il n'a pas supporté la dichotomie entre ses conceptions nobles et la désormais triste réalité. On lira avec grand profit sa lettre ici : http://www.marianne.net/Mourir-de-ne-pas-enseigner_a231778.html

Theo 09/06/2014 - 13h04 Merci pour lui, et pour bien d’autres.

7 juin 2014

allergie à ... l'air !

Mots d'une enfant en 6è :

Après la récré, les enfants étaient complétement excités, alors mini séance de relaxation avant de se mettre au travail.

Je dis "essayer de sentir l'air rentrer par vos narines" et là j'entends :

" Madame, j'ai pas le droit de respirer parce que je suis allergique à l'air" !

Sic.

12 mai 2014

comment les profs sont poussés à manipuler les notes !

Bac : profs, comment nous sommes poussés à manipuler les notes

Making of
Bertrand Galliot, 42 ans, est professeur de mathématiques et il assure la direction pédagogique de LesBonsProfs.com où des enseignants testent de nouveaux formats pour apprendre : des vidéos, des exercices interactifs. Il a publié plusieurs témoignages sur Rue89.
http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/11/bac-profs-comment-sommes-pousses-a-manipuler-les-notes-251885

Avoir le bac avec 7,5/20 de moyenne, c’est possible ? La réponse est oui. Professeur de mathématiques, correcteur du bac dans les jurys d’examen d’Ile-de-France ces dix dernières années, j’ai été témoin à plusieurs reprises de ce fait.

En théorie, chacun sait qu’un candidat ayant une moyenne inférieure à 8/20 aux premières épreuves ne sera pas convoqué aux oraux de rattrapages. Et pourtant...

Clémence et toute-puissance

Les jurys d’examen, souverains dans leurs décisions d’octroyer ou non le diplôme préféré des Français, ont le droit de faire preuve de clémence à l’égard de certains candidats en augmentant artificiellement leurs moyennes. Les responsables politiques et éducatifs souhaitent en effet que le taux de réussite au bac soit le plus élevé possible, et il s’agit aussi par ce biais de rendre les résultats nationaux plus homogènes en soutenant intentionnellement certains quartiers, villes ou régions. On ne peut leur en vouloir, même si les moyens employés peuvent paraître douteux.

Ce procédé est légal et la note de service 98-075 du 2 avril 1998 du Bulletin Officiel en atteste. Ce texte oblige les jurys d’examen à consulter le dossier de l’élève avant de statuer. Il précise :

« Si le jury estime, à l’examen du livret scolaire, que le candidat mérite d’atteindre ce seuil (d’admissibilité, d’admission ou de mention), il relève la note d’une ou de plusieurs épreuves, orales ou écrites. »

Bien évidemment, la question du mérite n’est pas explicitée dans ce texte, ni la valeur de la moyenne minimale qui conduit à une étude approfondie du cas de l’élève.

Comment augmenter une moyenne dans un jury ?

Le jeu est intéressant et il surprend plus d’un professeur novice. Après délibération, le président demande à l’assemblée qu’un professeur accepte de majorer sa note. Chacun dans sa matière relit laborieusement la copie du malheureux, grimace, hésite… La note d’un prof, c’est sacré. Accepter de la changer, c’est admettre qu’on a évalué de façon aléatoire ou imparfaite.

Bulletin Officiel

Une note de service du bulletin officiel parue le 2 avril 1998 précise :

« Les décrets portant règlement des baccalauréats général et technologique font obligation aux jurys de ne délibérer qu’après l’examen du livret scolaire de chaque candidat. Cet examen doit être particulièrement attentif lorsqu’un candidat, à l’issue des épreuves du premier groupe, totalise un nombre de points proche du seuil de l’admissibilité ou du seuil de l’admission ou du seuil d’une mention. Si le jury estime, à l’examen du livret scolaire, que le candidat mérite d’atteindre ce seuil, il relève la note d’une ou plusieurs épreuves, orales ou écrites. Il convient alors de choisir les épreuves pour lesquelles l’écart constaté entre les résultats de l’année scolaire et le résultat obtenu est le plus important. »

 

Une foire aux bonus

Un 8 ? Un 10 ? Après tout, ce n’est pas si mal ce qu’il a écrit celui-là… Comme il faut bien que quelqu’un se sacrifie, je lève la main pour la cinquième fois de la séance. Le président est embarrassé et ne souhaite pas que ce soit toujours les mêmes qui changent leurs notes, ça pourrait alors ressembler à ce que c’est : une foire aux bonus.

Alors on présente ce tour de passe-passe avec un fond pédagogique en cherchant – parfois désespérément – la matière où la nouvelle note passerait le « moins mal ». Ça ne sert à rien et personne ne le saura jamais, c’est juste pour soulager notre conscience.

Bonne nouvelle : le prof de sciences physiques a levé la main. Il se propose d’augmenter sa note de deux points et, pour ne pas paraître un vendu aux yeux de ses collègues, se justifie ainsi :

« L’élève a eu 8 mais il aurait pu avoir 10 s’il n’avait pas fait cette stupide faute de signe. C’est pas croyable de faire des erreurs pareilles en terminale ! »

L’honneur est sauf. Chacun compatit pour notre bon élève sauvé du naufrage et nous lui accordons notre clémence avec une bienveillance princière.

Grâce à de beaux coefficients, il a maintenant une moyenne de 8,02. Il n’en saura jamais rien. A lui désormais de montrer ses compétences le jour de l’oral. La tâche sera difficile, mais qu’on se rassure : les examinateurs auront le même dossier scolaire sous les yeux lors des sessions de rattrapage.

Qu’en est-il des agités, des affreux ?

Un autre élève avec des notes rigoureusement identiques et des appréciations peu glorieuses sur son livret se verra proposer un tour gratuit : « Recalé ».

Personne ne culpabilisera ni ne relira sa copie : il n’avait qu’à pas faire suer ses profs toute l’année. Son dossier sera posé sur la petite pile des futurs redoublants.

La note minimale d’étude de dossier n’existe pas légalement. Certains jurys vont se pencher sur les livrets des élèves qui ont une moyenne comprise entre 7,5/20 et 8/20 à l’issue du premier tour.

Il y a quelques années, j’ai assisté à cette pratique dans deux jurys des Hauts-de-Seine. D’autres ne le feront pas ou débuteront leur étude à 7,8 de moyenne (toujours dans les Hauts-de-Seine) voire 7,9, me dit une collègue parisienne. Sans seuil légal, il est bien naturel que chaque jury fixe le sien. Comment ce seuil est-il décidé ? C’est un mystère et je ne connais pas un collègue qui en sache plus que moi.

Le mérite. Oui, mais lequel ?

Ces marchandages de notes me paraissent injustes et remettent en cause la notion même d’évaluation du bac puisque sans seuil éliminatoire, pourquoi noter un élève ?

Si on conserve le mode actuel d’évaluation, je ne suis pas opposé aux octrois de bonus, mais il faudrait alors fixer le même seuil pour tous et surtout définir la notion de mérite. Aujourd’hui, les jurys ne récompensent que les élèves scolaires, dociles et laborieux sans tenir compte d’autres qualités ou capacités fondamentales attendues dans leurs vies d’adultes : la sociabilité, la curiosité, la créativité, le partage, la solidarité, le respect...

Les professeurs reconnaissent bien volontiers ces qualités à l’occasion des conseils de classe ou des réunions avec les parents. Mais dès lors qu’on s’occupe du bac, ces considérations se volatilisent, cachées derrière l’imposante carrure de la note. Dommage.

10 de moyenne, vraiment ?

Ce petit tour de magie est aussi utilisé pour les candidats ayant entre 9,5 et 10 de moyenne. On donnera un petit coup de pouce aux malchanceux méritants : et hop ! Un point en anglais, un point en philo et la moyenne passe à 10,01. « Reçu ! » Pour désengorger les oraux de rattrapages ?

10/20, c’est justement la moyenne que vous avez eue au bac ? Quelle chance… Dans le doute, remerciez le prof inconnu qui vous a sans doute fait un joli cadeau.

8 mai 2014

Le billet d'humeur de Nicole Ferroni sur Mr Hamon, notre ministre.

Le billet d'humeur de Nicole Ferroni dans le 7/9, l’invité était Benoît Hamon (8h55 - 7 Mai 2014)

http://www.dailymotion.com/video/x1tedxu_monsieur-le-ministre_fun?start=111

Monsieur le ministre,

 

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8 mai 2014

Ah ! Ah ! chuis pas la seule !

Two girls, one mag.

L’ortograf say un portant (article pa rigaulo)

Ode à ma langue…
J’ai la joie/le malheur/la folie (biffez la mention inutile), d’enseigner le français.
Pardon, j’ai EU la joie/la folie/le malheur d’enseigner le français pendant 13 ans. Depuis, par un curieux hasard, je suis prof d’histoire. Et ça me remonte le moral.

J’en étais venue à envisager mon travail (qui est une vocation. On n’est pas prof pour les vacances, c’est un mensonge, ça…) (enfin pas QUE…) comme une sorte de course vaine contre la nouvaile logik des chausse.

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Bah vouich, parce qu’aujourd’hui, l’orthographe, ma bonne dame, ce n’est plus qu’est-ce que c’était…

En gros, tout le monde s’en fout, parents, élèves, voire collègues.
Du stagiaire qui vous passe entre les mains et qui obtient son diplôme en vous envoyant "Je répond à votre lettre" et des leçons truffées de "Corriges l’affirmation ci-dessous" et autres "Je demande aux élèves si l’auteur du texte a-t-il voulu transmettre ce message".
Au parent qui pense que "c’est pas très juste de retiré des points juste pck mon fils à fait des fautes d’orthographe. On comprenais quand même le sens du texte, s’est ça l’important."
Aux élèves qui avouent que les parents s’en foutent et que non, ils n’ont jamais appris ça en primaire.

Sans parler des collègues qui mettent des notes au journal de classe, sans même avoir honte d’y glisser une faute d’orthographe grosse comme les regrettées Twin Tower.

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Après, on s’étonne de ne plus se comprendre entre voisins.

Et d’entendre votre inspecteur d’histoire vous dire que non, vous ne pouvez pas prendre en compte l’orthographe.
Et celui de français vous rappeler que la dictée, c’est le mal. Que le systématique, c’est Satan.
Soit.
Ainsi donc, mes enfants, nous nous retrouvons avec des élèves qui considèrent que "la température baise" en sciences.
Il ne s’agit que d’un petit "s" me direz-vous. Certes. Je me réjouis de voir ce qu’en pensera leur patron lorsqu’ils feront la même confusion dans un rapport plus tard.
R.I.P. l’orthographe. Et la jolie langue de Molière qui "parle quand même pas comme nous oufti madame! c’est vraiment du français?"
Sauf qu’on retrouvera sans doute une partie de ces gosses sur les bancs des cours du soir de grammaire et orthographe dans dix ans, comme les adultes auxquels j’enseigne aujourd’hui et qui ont fini par avoir trop honte de voir leur intellect réduit, aux yeux des autres, à la qualité de leur faible maîtrise orthographique.
C’est un peu triste, si l’on y songe, que l’école de 2014 n’offre plus les cours de base de langue maternelle et que l’on finisse contraint d’aller les chercher en promotion sociale, à un âge où il devient tellement plus complexe d’acquérir des réflexes orthographiques.
Tout le monde s’en fout? Peut-être. Peut-être pas.
Mais n’oublions pas que maîtriser sa propre langue permet la compréhension. Dans toutes les matières, dans tous les domaines.
Il me semble me rappeler que ce fut une lutte autrefois, même si elle est bien lointaine. Nos pauvres aïeux doivent frémir à l’idée que nous fermons nous-mêmes l’accès à la culture pour lequel ils se sont battus afin de ne plus être soumis au règne des bourgeois intellectuels.
Mais quoi qu’on en pense, quoi qu’on me dise ou m’impose, ce n’est pas demain la veille que je considérerai qu’une réponse valable à l’écrit peut commencer par "Ben alors…" ou que "les trase icnophique permate savoir ci l’hauteure a réson"* veut dire quelque chose.

* l’élève voulait dire "Les traces iconographiques permettent de savoir si l’auteur a raison". Il s’agit d’une phrase rédigée par un élève de deuxième générale, intellectuellement tout à fait normal et qui ne constitue pas une exception.

Je n’aborderai pas ici la difficulté de la syntaxe sous toutes ses formes et la disparition systématique du vocabulaire dit "littéraire". Mais sachez que, lorsque vous expliquez à un élève qu’il a confondu un mot avec un autre, il vous répond "Ah bon, vous le voyez comme ça, ce mot-là. Pas moi."
Parce que naturellement, chacun sa langue et Dieu pour tous.

Tout ça pour dire que Babel, c’est pour demain.

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45 réflexions sur “L’ortograf say un portant (article pa rigaulo)

  1. Ah ah ah, merci !
    Je n’arrive plus à trouver de livre ou de magazine ne contenant pas au moins une faute niveau primaire. Pour la pub, internet et la blogo, j’ai arrêté de compter le nombre de fois où j’ai saigné des yeux.
    Un des autres problèmes de l’absence de maîtrise de sa propre langue (orthographe, grammaire, vocabulaire), c’est l’incapacité à formuler sa pensée ou à concevoir des notions complexes. Et c’est infiniment plus grave qu’un problème d’image sociale. Je préfère en rire, ça vaut toujours mieux qu’une crise de panique au moindre échange avec le monde extérieur.

  2. tittounett

    Oui mais à eux on pardonne tout ! C’est comme la nouvelle génération de salariés qui ont tous les droits : répondre au patron, être en retard, faire des conneries au taf mais toi ? Toi, dans le bureau d’à côté du haut de tes 35 ans tu es de la génération élevée aux heures supp et aux 39 heures, de celle qui culpabilise quand elle fait une erreur, de celle qui ne répond pas au big boss et qui ferme sa gueule parce que ledit big boss te virerait sans remord TOI mais certainement pas le glandeur de 25 ans parce que lui ce n’est pas sa faute, il est de la génération des incultes branleurs alors on fait avec.
    Depuis que cette génération est entrée dans la vie active le monde du travail est devenu un enfer …

  3. "Et celui de français vous rappeler que la dictée, c’est le mal" Quoi ? Comment ? Mais les formateurs n’ont pas arrêté de nous dire cette année qu’il fallait qu’on fasse minimum une dictée par séquence… Diantre !

  4. Catherine

    Malheureusement je remarque que ce phénomène est déjà ancré dans ma génération (j’ai l’âge de Gabrielle), mais je remarque aussi que nous sommes quelques-uns (trop peu dirais-je) à lutter contre cela -> les "grammar nazis", c’est nous. C’est bien dommage d’être appelés comme ça alors que nous demandons juste de ne pas avoir les yeux meurtris avec des fautes au-delà du concevable. Parce que quand on dit "c’est coi qu’on doit faire", en étant francophone, je me demande comment c’est possible, vu qu’on apprend quand même à écrire pendant 12 ans avant d’arriver dans l’enseignement supérieur, non? NON. Et puis quand même, "on fait des études d’ingénieur, pas les romanes, alors l’orthographe Catherine, tout le monde s’en fout!". Hum. Tu veux faire partie des gens qui recherchent des nouvelles opportunités pour l’humanité, maîtriser des concepts parfois relativement compliqués, sans même maîtriser ta langue maternelle? Je ne me réjouis pas de voir ça!

    • "on fait des études d’ingénieur, pas les romanes, alors l’orthographe Catherine, tout le monde s’en fout!"

      TYPIQUE.

      Un stagiaire m’a même dit cette année "non mais je veux être prof d’histoire, pas de français donc c’est quand même pas si grave si je fais deux trois fautes"…
      Un futur prof.

      MOURIR

      • Catherine

        Vraiment triste oui! Surtout si les nouveaux profs sont ainsi, n’espérons plus rien des élèves etc… Jusqu’à l’apocalypse de la langue française :P

        Tiens je viens de me rappeler une anecdote avec ma sœur qui me demandait comment épeler "connaissance". Je lui ai fait remarquer que c’était un mot assez simple et courant (juste comme ça) et ai reçu comme réponse: "oh ça va, tu crois que j’utilise ce genre de mots dans mes textos ou dans mon devoir pour l’école?" … *gasp*

      • Athéna

        Alors en tant qu’ingénieur, je n’engage pas de jeunes ingénieurs qui font des fautes, parce que nos clients n’aimeraient sûrement pas recevoir des rapports d’études qu’ils devraient lire à haute voix pour les comprendre !

  5. Emmanuelle

    Je suis personnellement traductrice, et mon métier fait que je passe beaucoup de temps à relire la prose de collègues (la plupart des traductions sont relues par une personne autre que le traducteur d’origine, car il est toujours plus facile de voir les fautes des autres !). Des fautes nous en faisons tous. Mais quand je vois des horreurs qui me font grincer des dents, horreurs rédigées par des soi-disant professionnels de la langue.. Parfois j’ai envie de jeter mon ordi. Mais pour moi c’est aussi une vocation, alors j’essaie de prendre les choses à l’envers – cette faute-là, zou, elle sera pas publiée au moins. Je pratique une éradication douce. :)

    • ha ha, fourbe que tu es ;)

      • Emmanuelle

        Chez moi aussi (dans le collège des enfants, je veux dire), les profs retirent des points pour les fautes d’orthographe ou de grammaire. Perso, j’approuve à fond. Parfois, quand il y a trois fautes sur le même mot, j’irais jusqu’à dire qu’il faudrait enlever trois points, tiens.
        Quand je vois les rédactions de ma fille, qui a 11 ans, je frémis, j’ai mal aux yeux… pourtant je la reprends et la corrige systématiquement. Y a un peu de progrès au fil des ans, mais c’est long.

        Toujours à l’école, en histoire géo, la prof aussi enlève des points (quoique moins qu’en français, c’est vrai), tout comme la prof de SVT. Mais elles nous avaient prévenu en début d’année ! Ici, pas de quartiers, les récalcitrants l’apprendront à leurs dépens ! Il y a beaucoup de parents à qui ça ne plaît pas, c’est vrai.
        Moi aussi j’ai été traitée de nazi de l’orthographe, de sale snob… Vouloir bien écrire, c’est devenu snob ? Pfff.
        Quand j’étais jeune, je bossais mon orthographe avec ma grand-mère, passionnée de français (et enseignante en primaire), et on faisait les dictées de Pivot ensemble. J’adorais. Je pense qu’on peut aimer la "belle langue" sans être un "bolosse", non ? :D

      • Évidemment qu’on peut!!!

  6. Salutations :p

    J’ai découvert ce blog par le biais d’une amie d’enfance et je dois dire que depuis j’y passe souvent, il me fait bien rire ce site et puis c’est bien écrit, alors c’est agréable du coup ~

    Je suis étudiante en M1 systèmes et réseaux (informatique en gros), j’ai 25 ans, et je dois dire que oui, je fais encore des fautes des fois/souvent. C’est surtout des oublis, un s, un é ou ée zappé et non, ça ne change en rien la syntaxe ou le sens de ma phrase, et quand je les remarque, je me dit "ah zuut …".

    Après je trouve franchement que oui, beaucoup de jeunes ne savent plus écrire, j’ai travaillé 3 ans avant de reprendre mes études, ce qui fait que je suis un peu plus âgé que la moyenne de ma classe, et oui, je crise parce que le vocabulaire et la syntaxe c’est une horreur quand je relis mes petits camarades de classe. J’ai l’impression de relire des collégiens … sauf que ce sont des bac+4 … Et je vous parle même pas de la maturité. Je sais même pas comment c’est possible, j’ai pas été élevé comme ça du coup … moi pas comprendre.

    Ma mère qui était très littéraire, à tous fait pour m’enseigner le Français, et au final ça reste largement potable quand je vois les autres aujourd’hui, mais à moins d’être vraiment passionné … je sais pas, mon Français n’est pas parfait, je fais toujours des fautes, et pourtant, je lis énormément, j’adore ça en plus, mais voila, je suis tête en l’air, pis bon, mes cours avec les COD, accords, participe passé, conjugaison etc etc … ça remonte maintenant ~

  7. Salutations :p

    J’ai découvert ce blog par le biais d’une amie d’enfance et je dois dire que depuis j’y passe souvent, il me fait bien rire ce site et puis c’est bien écrit, alors c’est agréable du coup ~

    Je suis étudiante en M1 systèmes et réseaux (informatique en gros), j’ai 25 ans, et je dois dire que oui, je fais encore des fautes des fois/souvent. C’est surtout des oublis, un s, un é ou ée zappé et non, ça ne change en rien la syntaxe ou le sens de ma phrase, et quand je les remarque, je me dit "ah zuut …".

    Après je trouve franchement que oui, beaucoup de jeunes ne savent plus écrire, j’ai travaillé 3 ans avant de reprendre mes études, ce qui fait que je suis un peu plus âgé que la moyenne de ma classe, et oui, je crise parce que le vocabulaire et la syntaxe c’est une horreur quand je relis mes petits camarades de classe. J’ai l’impression de relire des collégiens … sauf que ce sont des bac+4 … Et je vous parle même pas de la maturité. Je sais même pas comment c’est possible, j’ai pas été élevé comme ça du coup … moi pas comprendre.

    Ma mère qui était très littéraire, à tous fait pour m’enseigner le Français, et au final ça reste largement potable quand je vois les autres aujourd’hui, mais à moins d’être vraiment passionné … je sais pas, mon Français n’est pas parfait, je fais toujours des fautes, et pourtant, je lis énormément, j’adore ça en plus, mais voila, je suis tête en l’air, pis bon, mes cours avec les COD, accords, participe passé, conjugaison etc etc … ça remonte maintenant ~

    • Némésis

      Le manteau et les chaussures mouillés/ Le manteau et les chaussures mouillées. "Un é ou ée zappé ça ne change en rien le sens de ma phrase" ? ahh zut.

  8. Florence Casse

    C’est vrai qu’il est pas rigolo cet article. D’ailleurs, en Philo & Lettres à l’ULg, les étudiants de commu passent un test de français (supplémentaire à celui de tous les étudiants philo confondus) en 2ème année et ont des cours de remédiation si nécessaire. Première leçon: le présent de l’indicatif. Et je me suis faite mitraillée pour avoir eu le malheur de dire que ceux qui n’avaient pas encore assimilé ce temps étaient des abrutis.
    J’étais peut-être trop dure dans mon jugement, et les programmes d’enseignement, vraiment trop faibles. :(

  9. Hmm .. juste pour dire, au moment où j’ai commenté y a eu une sorte de bug … Pauline ou Sword-phrn c’est le même, j’ai essayé de vous l’écrire en privé j’ai pas trouvé la possibilité, vous pouvez donc effacé un des deux :p
    Désolé pour le dérangement ^^

  10. Anna

    "Mais quoiqu’on en pense, quoiqu’on me dise"
    => Quoi qu’on en pense, non ?
    http://grammaire.reverso.net/2_1_81_quoique_quoi_que.shtml

    Mais c’est vrai que les fautes systématiques (on est humains, l’erreur reste permise) c’est insupportable.

    Je trouve quand même rassurant qu’au moins, un jour, même si c’est à l’âge adulte, le français correct ait encore assez de valeur pour qu’on se sente embarrassé de ne pas le maîtriser. Pour combien de temps, je sais pas, mais bon.

  11. nougatfou

    J’approuve. Genre vraiment.
    J’ai 17 ans et j’ai vraiment l’impression que tout le monde se fout de l’orthographe. Ça me tuuuue!
    Okay il m’arrive de faire des petites fautes genre mettre t à la place de s mais dans l’ensemble je fais gaffe.
    Je connaissais une fille, elle avait carrément banni les accents ô.ô
    Bref, j’ose même pas imaginer ce qu’on peut trouver en corrigeant des copies!

    En passant, j’adore ce blog <3

    • Tiens, quelle excellente idee. Moi aussi je vais enlever les accents, ca ne sert a rien de toute facon.
      Au passage, nous aussi on vous adore!

    • Je suis vraiment heureuse de lire cet article et des commentaires comme celui-ci. Car j’ai de plus en plus l’impression d’être une "vieille conne" et ce depuis mes 18 ans… J’en fais 28 dans une dizaine de jours, et même auprès des personnes de ma génération j’ai l’impression de faire partie d’une sorte de sphère privilégiée de l’orthographe! Je n’irais pas jusqu’à dire que la mienne est parfaite, pire, je pense qu’à force de lire tant de massacres de la langue sur internet ma vigilance s’élime et j’en perds mes mots…
      Cependant je tiens à préciser que ce n’est pas du tout une tendance snobinarde comme certains le disent : mes parents sont ouvriers et ont cessé l’école à la fin du collège, ce qui ne les a jamais empêchés de faire moins d’erreurs que les énergumènes dont on parle.
      Cela me fait chaud au cœur de voir que d’autres personnes saignent des yeux quand elles voient des affichages avec des fautes (je me suis déjà faite insulter sur facebook parce que j’avais osé mentionner qu’il y avait une faute sur un nom de produit d’un artisan…) et qui ne peuvent s’empêcher de les voir.
      Je ne pense pas non plus que le problème vienne des réseaux sociaux et des SMS comme certains peuvent le prétendre : je suis une gameuse finie et j’envoie des sms comme tout le monde, mais je sais adapter mon langage.

      J’ai également eu une remarque du style : "tu C té pa obligé de soigné ton orthographe ac moi c pas pck je sui prof de francé kje sais pa me détendr, te pren pa la têt"
      Mais bien sûr…

      Il y a une dernière chose qui me fait suer : n’est il pas juste qu’on apprend en Français qu’il n’y a pas d’accent sur les majuscules? Parce que ces chers correcteurs orthographiques automatiques ne manquent pas de te souligner Egalité si tu n’écris pas Égalité…

      Bref, MERCI <3, et je partage!

      • En fait, l’accent est conseillé par l’Académie française… Je te copie-colle un extrait de leurs recommandations :

        "Quant à l’utilisation des accents sur les majuscules, il est malheureusement manifeste que l’usage est flottant. On observe dans les textes manuscrits une tendance certaine à l’omission des accents. Il en va de même dans les textes dactylographiés, en raison notamment des possibilités limitées qu’offrent les machines traditionnelles. (…)

        On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme le Bon usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, etc. (…)"

        Voilà :) (cela dit, l’omission est courante et tolérée depuis La Nouvelle Orthographe)

  12. Miss Barjabulle

    Mon fils a une prof qui retire des points quand il y a des fautes et je valide totalement quand je vois la façon de travailler des élèves, qui..S’en tape en fait, et rendre un devoir correct fait partit du respect je trouve, que ce soit le soin la présentation et la grammaire conjugaison orthographe, quand mon fils rentre en m’expliquant que sa prof est trop nulle car elle lui a retiré des points je lui demande son devoir et parfois j’ai envie de pleurer, car le concernant c’est du je m’enfoutisme et ça je passe pas…
    Après les différents médias qui passionnent les jeunes n’aident pas à relever le niveau
    Les profs sont plus courageux j’ai un grand respect pour votre métier!!

  13. Je suis bien d’accord avec vous! Mais depuis les sms et autres réseaux sociaux en tout genre, on voit vraiment une dégradation du français écrit :-( Ce qui m’agace encore le plus, c’est qu’à force de lire ces fautes monstrueuses, je commence à les reproduire moi aussi! :’( Je ne dis pas que j’écris toujours sans faute, mais il me semblait néanmoins avoir une assez jonbe orthographe et maintenantje déplore l’avoir un peu perdue :-)

  14. Auliere

    Ces critiques sont vraies, mais, en ce qui concerne les commentaires, peut-être serait-il bon de se relire soi-même avant de se penser supérieur aux autres, non ?

    Ensuite, Tittounett : "Oui mais à eux on pardonne tout ! C’est comme la nouvelle génération de salariés qui ont tous les droits : répondre au patron, être en retard, faire des conneries au taf mais toi ? Toi, dans le bureau d’à côté du haut de tes 35 ans tu es de la génération élevée aux heures supp et aux 39 heures, de celle qui culpabilise quand elle fait une erreur, de celle qui ne répond pas au big boss et qui ferme sa gueule parce que ledit big boss te virerait sans remord TOI mais certainement pas le glandeur de 25 ans parce que lui ce n’est pas sa faute, il est de la génération des incultes branleurs alors on fait avec.
    Depuis que cette génération est entrée dans la vie active le monde du travail est devenu un enfer …"

    Je me permets de vous répondre : j’ai 23 ans et je travaille en tant qu’ingénieur chimiste, je ne parle pas à mon patron comme à un chien, j’ai le sens des règles et du respect. En revanche, je ne m’écrase pas devant les autres, je n’ai pas peur de mes supérieurs, et je sais plaisanter au boulot. De plus, je suis bien loin de "glander", je fais bien plus de 39 heures par semaine, et je prends mon travail à coeur. Donc merci d’éviter ce genre de commentaires très mal placés.

    • tittounett

      Bah non, il suffit de lire tous mes commentaires et notamment le 2ème où je dis qu’hélas je parle de mon vécu, pas de généralité. Mais rassurez-vous, des glandeurs au taf il y en a de toutes les générations c’est juste qu’en l’occurrence on parle de la vôtre dans cet article donc je commente sur mon expérience avec cette tranche d’âge ni plus ni moins.

  15. Emmanuelle

    Personne n’avait employé le terme "supérieur" il me semble… La bonne maîtrise de l’orthographe ne rend pas supérieur, à mon humble avis. C’est plus une question de respect, je dirais.

  16. Ah l’orthographe…..
    Je vais partager une expérience vécue….par moi même.
    J’ai actuellement 34 ans et il y a environ 10 ans, je "tchattais" beaucoup sur le net. Et j’écrivais en abrégé. Un jour, ma chef me demande de rédiger un mail (elle l’avait rédigé au brouillon sur une feuille). Je rédige le mail et conscience professionnelle quant tu nous tient, je relis avant de cliquer sur envoyer. Et là, je m’aperçois que j’avais rédigé le mail comme j’écrivais sur les sites de "tchat". Depuis ce jour, je n’écris plus en abrégé. Que ce soir un mail, un sms ou même un brouillon lors d’examen, j’en suis incapable.
    Devenue mère de famille entre temps, avec mon homme, on s’est réparti les matières pour notre fille. Je l’aiderai en français (et avec moi, il y aura des dictées non préparées) et lui les sciences (notamment les maths car les chiffres et moi, ça fait 2).

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7 mai 2014

Arrêter de cracher sur les profs.

Gentil mammouth 07/05/2014 à 17h47

Arrêtez de cracher sur eux, les profs sont mal payés

Rémi Noyon | Journaliste Rue89
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Une étude publiée ce mercredi sur le site de l’Education nationale dresse un état des lieux des salaires des enseignants : ils sont moins bien payés que leurs homologues européens et ont perdu du salaire réel.

2014-05 carte de paiemanr europe

 

Les Echos semblent avoir décidé de coller une petite grève dans les pattes du nouveau ministre de l’Education nationale, Benoît Hamon. Le quotidien reprend ce mercredi le dernier « bilan social » de l’Education nationale. Et, horreur, on découvre l’existence de sérieux écarts de salaires parmi les profs.


Capture d’écran du bilan social 2012/2013 

Chaque année, le ministère fait le point sur son personnel et s’attarde sur la rémunération des enseignants. Pour la première fois, le calcul est fait à partir des feuilles de paie et non de la carrière-type. Cela permet donc d’obtenir une « photographie réelle » du paysage salarial :

  • un professeur des écoles touche entre 21 500 et 29 500 euros, tandis qu’un professeur titulaire d’une chaire supérieure, enseignant en classe préparatoire, gagne entre 55 000 et 84 600 euros. Les rémunérations sont inférieures dans le premier degré. Celui qui s’occupe des petits gagne en moyenne 8 000 euros de moins que celui qui supporte les adolescents. Cela est en grande partie dû aux primes ;
  • en métropole, l’écart de salaire net est de 13% entre les hommes et les femmes. Cela est en partie dû à une plus forte concentration des femmes dans le premier degré, où les salaires sont plus faibles ;
  • la certification et l’agrégation permettent de toucher sensiblement plus.
  • à l’intérieur des corps de métier, les salaires sont aussi très hétérogènes. Dans le premier degré, les moins rémunérés touchent 10 000 euros de moins que les plus « favorisés ». Cela correspond surtout aux grilles salariales (non aux primes) et donc à l’âge.

Tout cela pourrait conforter la Cour des comptes qui, en 2013, suggérait de mieux répartir la masse salariale.

 

La France, mauvaise-mère

Making of

Notre carte ci-dessus compare les salaires du secondaire au bout de quinze ans de carrière. L’OCDE calcule le salaire annuel brut à partir des barèmes officiels et le convertit en dollars américains sur la base des taux de parité de pouvoir d’achat (PPA). Cela permet de comparer des pays qui ont des niveaux de prix différents. La France est en dessous de la plupart de ses voisins.

Mais l’autre enjeu de la rémunération des enseignants réside dans la comparaison internationale, comme le rappelle Bruno Suchaut, spécialiste de l’éducation :

« Il y a trois manières de comparer les salaires versés aux enseignants : dans le temps, entre les pays et par rapport à d’autres professions. A chaque fois, la comparaison n’est pas à l’avantage de la France. »

Diverses séries statistiques existent sur le sujet. La plus utilisée est celle de l’OCDE, qui établit chaque année des indicateurs de revenus et les commente dans un rapport baptisé « Regards sur l’éducation » [PDF].


Michelle Pfeiffer en prof dans « Esprits reblles »

Ces données sont toutefois moins précises que celles publiées par l’Education nationale, puisqu’elles s’appuient sur les barèmes officiels (sans les primes). Pondérées par le pouvoir d’achat, ces statistiques permettent tout de même des comparaisons intéressantes.

Elles expliquent en partie les difficultés qu’a l’Education nationale à recruter.

1

Ils sont moins bien payés que leurs homologues européens

 

2

Ils doivent attendre plus longtemps pour être bien payés

 

 

3

Ils sont déconsidérés par rapport à d’autres métiers

 

 

4

Ils ont perdu du salaire réel depuis dix ans

 

 

C’est très « in » de cracher sur les profs. Mais les cracheurs seraient-ils seulement capables de passer ne serait-ce qu’une demie journée face à des jeunes cornichons dont au moins la moitié voudrait être ailleurs et l’autre qui finit sa nuit ?

Ne serait-ce que pour ça, les profs méritent le respect. Même les mauvais.
 : -)

L’Etat est de toute façon le premier employeur de précaires de France, en particulier dans l’Education Nationale. Bien mal placé nos ministres pour faire les gros yeux aux employeurs exploitant une main d’oeuvre à grand coup de stages et de CDD...
Oui, c’est super dégueulasse. Ainsi que la différence de traitement entre agrégés et certifiés qui sont payés moins pour plus d’heures. Je ne vois guère d’endroits autres que l’éducation nationale où les gens accepteraient d’être payés moins pour plus d’heures d’un boulot strictement identique. Mais beaucoup de profs sont encore au fond d’eux des élèves qui aiment bien être classés et trouvent normal que celui qui a eu de meilleures notes soit mieux traité.

Attention, la suite ne va pas être politiquement correcte...

Il va peut-être falloir autoriser les enseignants à vertement engueuler les mômes qui ne *veulent* rien foutre quelle que soit la méthode employée, sachant qu’ils sont toujours soutenus par leurs parents... Ah non ? Interdit ?
Il va donc falloir être magicien et faire bosser du glandeur né et roi, parfois plus ou moins délinquant et qui se fout ouvertement du monde dès tout petit et loin des parents.

Outre la mauvaise volonté parfois flagrante et surprenante de certains « apprenants », si les autres, un peu moins extrémistes dans le genre, n’apprennent pas ce n’est jamais de leur fait propre ni de celui de leurs géniteurs, mais bien à cause des profs, bien sûr ?
C’est un peu comme si les joueurs de foot étaient responsables des hooligans, le vétérinaire de la maladie du chien, le policier de la délinquance, le psy des délires de ses patients... C’est pratique, mais c’est étrange ce principe n’est appliqué à aucune autre profession, on se demande bien pourquoi.

En outre on pourra toujours apprendre à quelqu’un à lire, si celui-ci ne lit jamais ça ne va pas aller très loin. Concernant l’illettrisme savez-vous qu’il y en a même qui ont su lire et qui ont... Oublié une fois adulte à force de ne pas pratiquer !

Il faudra aussi faire brûler des cierges pour que ceux qui sont malheureusement limités à des degrés plus ou moins marqués (et pas forcément détectés comme handicapés, hein) aient subitement une hausse extraordinaire de leurs capacités (croire que sur une classe de 30 gamins tous sont des génies aptes à ingurgiter sans broncher les très fournis programmes, surtout quand des parents sont alcooliques ou dépendants de came/médocs quelconque à la conception, ce qui a pu provoquer des problèmes congénitaux, ça tient de la mauvaise foi, mais c’est très consensuel), parce que l’école les accueille et qu’ils font malheureusement baisser les stats...

A oui, j’oubliais l’antienne : l’école (donc les sales profs) est aussi responsable du chômage. C’est bien-sûr elle qui doit remplir les carnets de commande des entreprises pour qu’elles recrutent... Ce ne sont surtout pas ceux qui mènent la politique économique, pouvoir politique ou patronal, qui sont responsables. Ben non, jamais...

On suppose aussi que si Darcos ne savait pas faire une règle de trois c’était exclusivement à cause de ses anciens profs, pas du tout de la sienne ou d’une éventuelle fatigue, d’une prise au dépourvu ou de paresse alors qu’il avait autre chose qui le tracassait, etc ? ...

Il faudrait autoriser les reportages sans filtrage dans les écoles pour montrer comment ça se passe exactement dans des classes bondées avec des petits choux si attentifs, et évidemment très sages, tous si bien élevés par leurs parents....

Mais là il y aurait sans doute encore moins de candidatures pour le « plus beau métier du monde », alors ce n’est pas possible n’importe où sans montrer patte blanche aux autorités pour qui c’est aussi si pratique de mettre en avant la responsabilité des profs.

Tiens, en passant, puisque c’est le plus beau, le plus privilégié, le plus tout de tous les boulots, selon ses détracteurs, pourquoi n’y a-t-il pas plus d’affluence aux concours ? pourquoi n’y trouve-t-on pas de fils ou filles de célébrités (politiques, acteurs, ou autres) ou simplement de petits malins pistonnés toujours sur les bons coups ?
Très très curieux, non ?

Il est difficile de comparer. Déjà concernant la France et l’Angleterre, la différence n’est pas si grande. Ensuite, Il faudrait prendre en compte l’organisation de l’enseignement : chaque pays compte différent les heures des enseignants (heures de cours face aux élèves, heure de présence dans l’établissement, surveillance des études...). Aux États-Unis par exemple il est spécifié le temps que les enseignants doivent passer dans l’établissement (enseignement + autres activités) mais les enseignants ont des locaux pour travailler sur place. Si vous voulez imposer aux enseignant de rester 40h par semaine dans les établissements, vous devez leur fournir des bureaux pour pouvoir travailler sur place : ca coute cher et il n’y a pas de place.

Le plus facile pour se faire une idée de l’attractivité d’un métier ; c’est de regarder le rapport candidats/poste. Chez les enseignants, il est en forte baisse depuis des années. Si les enseignants avaient autant d’avantage que cela, les candidats devraient se bousculer au portillon.... Cette baisse d’attractivité est un problème donc il faut au contraire essayer de rendre le métier plus attractif et pas l’inverse.

Mal payés... et surtout méritant leur paye, des journées compressées, hyper longues et des semaines épuisantes, suivies de vacances bienvenues (ouf !) mais paradoxales, qui n’arrangent personne sinon l’industrie du tourisme, vacances qui reviennent pourtant inlassablement dans les critiques contre ces feignants de profs... Pas de 13e mois, pas de chômage, le gel du point d’indice. Les avantages : sécurité de l’emploi (pour l’instant), intérêt de travailler avec la jeunesse.

Petit calcul intéressant. Un prof de SVT au collège a 300 élèves. Vers le 5e échelon, cela tourne autour de 6€ net par élève et par mois. Qu’en penser ?

 

29 avril 2014

Les profs ont peur des parents.

Sondage : les instits ont peur des parents Près d'un directeur d'école sur deux s'est fait agresser, verbalement ou physiquement, par des parents, l'année passée, selon une vaste étude. Du jamais-vu. Christel Brigaudeau | Publié le 29.04.2014, 06h52

Envoyer Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 28 janvier.

Des enseignants et des parents se sont indignés des insultes dirigées contre la directrice de cette école, retrouvées sur les portes extérieures et dans la cour. Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 28 janvier.

Des enseignants et des parents se sont indignés des insultes dirigées contre la directrice de cette école, retrouvées sur les portes extérieures et dans la cour. | (LP/J-G.Bontinck.) Zoom 1/2 111 réactions Réagir Agrandir le texte Diminuer le texte Imprimer l'article Tout leParisien.fr sur votre mobile

C'est une scène de la vie ordinaire dans une école élémentaire. Une maîtresse inflige à un élève une punition pour bavardage. Mais les lignes à recopier ne seront jamais noircies : le soir venu, les parents autoriseront leur fils à passer outre la sanction. L'incident, tout seul, n'a l'air de rien. Mais quand il résonne dans les classes des 325 000 instits de France, il devient un phénomène.

Pour la première fois, un expert du monde de l'éducation, Georges Fotinos, a exploré à grande échelle ces petits faits qui font l'école, en soumettant au même questionnaire quelque 4 000 directeurs d'élémentaire et de maternelle. Il interrogera prochainement les chefs des établissements du secondaire ainsi que les parents. Les griefs s'amoncellent Nous publions aujourd'hui en exclusivité les premiers résultats de cette plongée dans le coeur des profs. En surface, la grande majorité des directeurs estiment le climat plutôt « bon » sous leurs préaux. Mais, dans le même temps, un faisceau de statistiques annonce aussi l'orage. D'après Georges Fotinos, c'est « la méfiance, voire la défiance » qui domine le discours des directeurs vis-à-vis de ces parents qu'ils croisent tous les jours ou presque à la grille de l'école. Pour 40,3 % d'entre eux, les liens se sont détériorés ces dernières années. Six sur dix pensent aussi que les parents « ne savent pas ce qu'il faut faire pour aider leurs enfants à la maison ». Mais, surtout, le chiffre est édifiant : près d'un sur deux affirment s'être fait agresser verbalement ou physiquement par des parents lors de l'année écoulée. « Les parents nous prennent de plus en plus pour des marchands de savoir : ils exigent un catalogue de prestations, comme si on était un comité d'entreprise », constate Alain Rei, porte-parole de l'association des directeurs d'écoles (GDID). Dans le camp des parents, aussi, les griefs s'amoncellent. « Les profs nous accusent de ne pas suivre nos enfants, mais on ne peut pas tous être à la maison à 17 heures ! » se plaint ce père de famille.Il est temps de briser la glace. Il en va, selon Georges Fotinos, de la réussite des enfants. « Toutes les études l'ont montré, dit-il. Lorsque les parents sont impliqués positivement dans la vie de l'école, les résultats des enfants sont meilleurs. »

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Georges Fotinos : « Il y a une cassure » Ancien inspecteur général de l'Education nationale, chercheur associé à l'Observatoire international de la violence à l'école, Georges Fotinos est spécialiste du climat scolaire.

Vous venez de sonder près de 4 000 directeurs d'école. Que retenez-vous de cette immersion ?

Georges Fotinos. Je constate une dégradation très nette des relations entre l'école et les parents. Quand je compare mes résultats à une autre étude que l'ai menée en 2005 sur le même sujet, le résultat est sans appel ! Les continents « école » et « famille » s'éloignent l'un de l'autre. Je suis aussi surpris par la violence des échanges. Le parent estime qu'il a droit à un certain service, et s'il n'est pas rendu, il manifeste sa réprobation. De son point de vue, il a forcément raison.

Le phénomène se généralise-t-il ?

On peut considérer que 30 à 40 % des parents se comportent en « consommateurs » revendicateurs. Ce n'est pas la majorité, mais c'est un chiffre inquiétant. Il y a deux mondes qui s'opposent. La preuve, c'est que la plupart des conflits sont centrés sur les punitions et les sanctions données par le corps enseignant aux élèves. Cela signifie que certains parents ne reconnaissent plus l'autorité de l'école sur leurs enfants. La conséquence presque inéluctable, ce sont les agressions.

Cette opposition est-elle nouvelle ?

Oui. Le divorce a commencé assez nettement. La polémique sur le genre, cet hiver, en a donné une illustration. Des familles ont considéré que les valeurs enseignées à l'école primaire ne correspondaient pas à ce qu'elles souhaitaient. Pour moi, c'est le signal à bas bruit d'un phénomène de fond. Il y a une cassure entre la culture familiale et la culture enseignée par l'école.

Qui est, à votre avis, responsable de ce divorce ?

Les torts sont partagés et les peurs sont réciproques. Face au comportement consommateur des parents, les enseignants se réfugient dans leurs bastions. C'est normal : plus il y a une poussée agressive, plus on monte des murailles. On le voit très nettement sur le nombre de réunions d'écoles organisées dans l'année. En 2005, 40 % des directeurs disaient en organiser plus de cinq par an. Le chiffre est tombé cette année à 17 %.

Propos recueillis par Ch.B. Le Parisien

 

 

Certains parents qui ne savent pas élever leurs enfants, sont choqués que ceux-ci soient punis ! Nous vivons une totale démission des adultes ...

Quelques soient les griefs adressés à juste titre ou à tort vis à vis des enseignants, rien ne justifie les agressions dont ils peuvent être victimes : on doit montrer aux enfants des comportements exemplaires, et s 'il y a lieu de discuter certaines méthodes, des échanges informels ou réunions sont possibles. Agissons civiquement..

29 avril 2014

Près de la moitié des directeurs d'école se font agressés par les parents !!!!

Près de la moitié des directeurs d'école pris à partie par des parents Le Monde.fr avec AFP | 29.04.2014 à 06h33 • Mis à jour le 29.04.2014 à 09h31

http://www.lemonde.fr/education/article/2014/04/29/pres-de-la-moitie-des-directeurs-d-ecoles-pris-a-parti-par-des-parents-d-eleves-en-2012-2013_4408761_1473685.html 

Quarante-neuf pour cent des directeurs d'écoles élémentaires et maternelles se sont fait agresser verbalement ou physiquement par des parents d'élève durant l'année scolaire 2012-2013, selon une étude publiée mardi 29 avril par Le Parisien. Cette étude a été réalisée au moyen d'un questionnaire remis à quatre mille directeurs d'école par Georges Fotinos, ancien inspecteur général de l'éducation nationale et chercheur associé à l'Observatoire international de la violence à l'école. Dans le détail : Le harcèlement constitue 38,6 % des agressions, Les menaces (26,7 %) Les insultes (23,1 %) Les coups (0,7 %). « JE SUIS AUSSI SURPRIS PAR LA VIOLENCE DES ÉCHANGES » Ce sont les punitions et les sanctions qui viennent en tête des différends entre les parents et l'école avec 53,3 %, devant la surveillance et la maltraitance entre élèves (45,4 %) et les résultats et les difficultés scolaires (33,1 %). « Je suis aussi surpris par la violence des échanges. Le parent estime qu'il a le droit à un certain service, et, s'il n'est pas rendu, il manifeste sa réprobation. De son point de vue, il a forcément raison », témoigne dans Le Parisien, Georges Fotinos, auteur de l'étude, qui constate une « dégradation très nette » et estime que « 30 à 40 % des parents se comportent en “consommateurs” revendicateurs ».

 

Pour éviter l'escalade de la violence et de l'échec de la répression, c'est dès la maternelle qu'il faut remettre parents et progénitures face à leur responsabilité ...

 

Cela fait des années , mais chut ! tant que sanctions sévères ne tomberont pas et sur les parents et les enfants dans ces circonstances inutile de s'égosiller sur les récidives et peines planchers ... Arrêtons de traiter les brutes en" adolescents en situation difficile" et arrêtons de trembler devant les parents ... Arrêtons dès la maternelle les comportements insupportables d'enfants et le baratin d'excuse et de déresponsabilisation agressive ou pas des parents !

 

Ce que ne fait pas l'étude citée, c'est se pencher sur les causes de cette agressivité.

 

On connaît les résultats de notre "système d'éducation" : 18% des jeunes de 17 ans en difficulté de lecture, 14% qui cumulent avec une inaptitude à compter, un chômage massif pour cause de comportement inapproprié des jeunes et d'absence de qualification ... mais le "système d'éducation", ce sont les familles et, loin derrière, l'école. Les premiers responsables de ce désastre, ce sont donc les parents, ce qui est cohérent avec les comportements décrits dans l'article.

 

"vous voulez faire creuser une piscine. Vous la voulez à tel endroit dans votre jardin. Le professionnel vous dit que, à cause du terrain, ce n' est pas possible. Ecoutez-vous la réponse du professionnel ou faits-vous creuser à votre idée?" Il faut rappeler aux parents que l'on est des professionnels. Sous prétexte que tout le monde est allé à l'école, tout le monde est un professionnel de l'école.

 

La tâche des professeurs devient de plus en plus difficile, face aux parents consommateurs d'éducation.

 

Chers amis, faites n'importe quel métier mais pas celui de professeur ! Ne vous aventurez pas dans des études, ne cherchez pas à apprendre pendant des mois les fondements d'une pédagogie dépassée ! Si on vous propose un poste : fuyez ! çà vous évitera : d'avoir tort vis à vis des parents, d'être insulté sans pouvoir répondre par des élèves surpuissants, et d'être considéré comme de la... par l'opinion publique. Quand l'école ne trouvera plus de personnel, les choses changeront !

Et on fera payer cher l'instruction élémentaire !

 

Mon enfant a été "détecté" (comprendre il serait intellectuellement "précoce"), il faut donc que l'institution s'adapte à lui, à son rythme, ses capacités. Mon enfant est "dys" (rajouter le suffixe qui convient : -lexique, -orthographique, etc.), il faut donc que l'institution s'adapte à lui, son rythme, ses capacités. Aujourd'hui, l'école est une institution menacée par tous les... dysfonctionnements sociaux, notamment ceux liés à des parents complètement azimutés.

 

En se comportant ainsi devant leurs enfants ces parents leur rende un bien grand service. Ce seront sans doute les mêmes qui pleureront ensuite que leur petit génie ne s'en sorte pas dans les études ou pointe au chômage malgré ses grandes capacités injustement reconnues par la société. Où l'on voit que la fabrique d'imbéciles est bien souvent la famille.

 

 

 

 

19 mars 2014

Une leçon de confiance en soi !

Une vraie leçon de confiance en soi à partager !

"Un professeur tend un billet de 20 € et demande à ses élèves :« Qui aimerait avoir ce billet ? » Les mains se lèvent.

Il chiffonne ce billet et demande : « Vous le voulez toujours ? » Les mains se lèvent encore.

Il jette le billet froissé par terre, saute dessus à pieds joints et dit : « Vous le voulez toujours ? » Et encore, les étudiants lèvent leurs mains.
Il leur dit alors : "Mes amis, vous venez d'apprendre une leçon ! Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours, car sa valeur n'a pas changé. Il vaut toujours 20 €.

Plusieurs fois dans votre vie, vous serez froissés, rejetés par les gens et les événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien, mais votre valeur n'aura pas changé aux yeux des personnes qui vous aiment vraiment. Même les jours où nous sommes moins à notre meilleur, notre valeur reste la même."

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Après l'effort, le réconfort
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